À qui confier la Pointe-aux-Alouettes

28 septembre 2011
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Le Séminaire de Chicoutimi cherche à qui confier la Pointe-aux-Alouettes à Baie-Sainte-Catherine. Propriétaire d’un domaine sur ce site patrimonial et historique, l’institution souhaite dénicher un acquéreur public soucieux de conserver le site et de l’ouvrir à la population.

Le Séminaire de Chicoutimi est propriétaire depuis 102 ans de la Pointe-aux-Alouettes. Endroit de villégiature pour les prêtres du Séminaire et ceux de l’évêché, cette propriété d’un peu plus de 18 hectares rassemble trois maisons centenaires en plus de la chapelle, construite en 1876. Un kiosque, aménagé à l’extrémité de la pointe par les prêtres en 1914, rappelle quant à lui le passage de Samuel de Champlain et son entente historique conclue avec les Amérindiens à cet endroit. Des fouilles archéologiques, menées par Michel Plourde en 1985 et 1986, ont notamment mis au jour des artefacts iroquoiens datant de 400 à 500 ans avant le passage de Champlain.

Le prêtre Robert Simard, également recteur du Séminaire de Chicoutimi Corporation de gestion, rappelle que le domaine est cité comme lieu historique canadien. « Nous voulons nous en départir, parce que le contexte n’est plus le même et ça demande de l’entretien. Personnellement, ça fait 57 ans que je passe mes vacances là. Évidemment, ça me fait quelque chose. Mais les contextes historiques changent. Il faut se résigner à ces choses-là », explique l’abbé Simard.

Se résigner, oui, mais l’offrir au plus offrant, non. Évaluée à 214 200 $ au municipal, la propriété côtière et ses bâtiments ont fait l’objet d’offres de particuliers. « Ce que nous aimerions par-dessus tout, c’est que ça serve au public et que le domaine soit préservé et protégé. Nous n’avons jamais voulu le vendre à des intérêts privés. Nous voulons qu’il soit acquis par des gens responsables qui en assureront la pérennité. Si nous l’avons conservé, c’est pour les gens de Charlevoix », ajoute l’abbé Simard.

Les démarches pour trouver un acquéreur sont en cours depuis environ un an et demi. Des rencontres ont eu lieu, notamment avec les acteurs politiques locaux, et la SADC de Charlevoix a également été sollicitée afin de dénicher des acquéreurs potentiels. Actuellement, des discussions seraient en cours avec Parcs Québec. La communauté Essipit aurait également démontré de l’intérêt. Le conseil des maires de la MRC de Charlevoix-Est a quant à lui voté une résolution le mois dernier, exhortant les deux ministères responsables des parcs nationaux à s’intéresser au site.

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