Gauthier a besoin de l’immobilier pour continuer le projet

27 septembre 2011
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Daniel Gauthier a besoin d’au moins 500 unités d’hébergement à la montagne de ski, avec la possibilité d’en ajouter 500 autres, en location et en vente, pour assurer la rentabilité du projet du Massif de Charlevoix. C’est ce qu’il a dit aux promoteurs et citoyens pour justifier ses ambitions. Bref, pas d’immobilier, pas de projet!

C’est une modification au schéma d’aménagement qui a inquiété les promoteurs immobiliers de Charlevoix, responsables notamment des 1500 terrains situés ailleurs dans Petite-Rivière-Saint-François. Des interprétations du règlement faisaient croire à une possibilité de 2700 unités, ce qu’a nié M. Gauthier, qui avait convoqué une séance d’information pour calmer le jeu.

«Les centres de ski qui veulent survivre et croître doivent se tourner vers l’immobilier», a-t-il dit, sachant très bien que le défi sera de «trouver l’équilibre entre le nombre d’unités, les investissements et la pérennité de la montagne. On est sensible à la question de ce que la montagne peut prendre sans la défigurer».

Pour justifier ce besoin -400 unités locatives prévues au départ-, M. Gauthier a rappelé que le projet avait subi des dépassements de coûts de 28 millions $ sur l’ensemble. Il a ajouté que la station de ski, depuis qu’il l’a acheté en 2002 (10 millions $) pour la sauver d’une faillite, cumulait un déficit de 9 millions $.

La question de l’iniquité présumée en raison de l’utilisation de terres publiques consenties par bail est revenue sur le tapis. Mais M. Gauthier assure que les coûts associés au projet garantissent plutôt le contraire. «Je ne pense pas qu’on va faire une concurrence déloyale. J’ai même l’impression que le prix (des résidences) va être assez élevé compte tenu des coûts qu’on a à assumer pour faire ce développement». On parle de résidence allant jusqu’à 500 000 $ à 600 000 $.

L’offre en montagne tuera-t-elle le marché? «Dans le calcul de la clientèle qu’on veut attirer, on a tenu compte des 1500 terrains aux alentours. Si on était tout seul, il en faudrait 2000», répond-il. Enfin, les premières unités d’hébergement seront construites à la fin de 2012. Ce qu’il en sera? Hôtel, auberge, loft, chalet en feront partie, mais trop tôt pour définir la proportion entre location et vente. «On va pousser pour avoir le plus possible du locatif», a cependant dit M. Gauthier, disant avoir besoin du soutien de la population pour poursuivre l’aventure.

Les promoteurs ont rappelé ne pas être contre le projet, mais ils ont demandé aux élus de revoir le projet de modification pour éviter la confusion.

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