L’Institut Hubert Reeves se rapproche de sa réalisation.

Par Emelie Bernier 21 juillet 2011
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Lors de la séance extraordinaire de mercredi soir dernier aux Éboulements, l’assemblée publique de consultation a été d’un calme plat, un signe de la grande acceptabilité sociale du projet, selon le maire Bertrand Bouchard.

 

« Je n’attends pas d’opposition. Tous les gens qui m’en ont parlé sont enchantés », résume le maire. Il avoue avoir usé de ses relations et de son pouvoir de conviction afin de « garder l’Institut Hubert Reeves aux Éboulements ». 

 

« J’ai fait des démarches parce que je croyais au projet. Quand on a annoncé que ce ne serait plus à Saint-Joseph-de-la-Rive, ça été une grande déception et une peur que ça nous glisse sous les pieds. On sait que d’autres promoteurs avaient fait des offres alléchantes », explique-t-il.  Il a réussi à convaincre les promoteurs du Domaine de la Seigneurie d’offrir gracieusement un terrain à l’Institut Hubert-Reeves.

 

Un avis public concernant l’ajout d’un usage culture dans la zone V-07 adjacente au développement domiciliaire de la Seigneurie  est publié depuis jeudi et les gens des zones contiguës disposent de 8 jours pour demander un référendum. Si aucune opposition ne se manifeste, le règlement final pourrait être adopté dès le 29 juillet, donnant carte blanche à l’Institut Hubert Reeves pour débuter son implantation.

 

Malgré leur enthousiasme, les gens de l,Institut demeurent prudents.

 

«On ne veut pas vivre une seconde déception, on ne veut donc pas crier victoire toute suite, mais on espère du fond du cœur. Ça fait 24 mois que ça a commencé et on pensait bien s’installer à Saint Joseph-de-la-Rive, mais pour des raisons de logistique, nous avons dû changer de location. On tenait à demeure aux Éboulements, au cœur du cratère. On ne peut souhaiter meilleur accueil de la muinicipalité et on a très hâte de commencer », commente pour sa part Michel P. Côté, administrateur.

 

Cet accueil se traduira notamment par certains avantages fonciers. « On a notre programme de crédit de taxes aux nouvelles entreprises qui est déjà là. On a offert une réserve d’eau pour le service incendie qui sera effective dans le courant de l’été. La municipalité paiera aussi pour le chemin d’accès à l’institut et pour la connexion de l’aqueduc », détaille le maire. Il estime cette implication à  plus ou moins 45 000$.

 

Michel P. Côté explique que le projet a été révisé légèrement à la baisse.  « Il y a eu un peu d’élagage par rapport au projet initial. Ce sera en quelque sorte un campus éclaté, ce ne sera pas seulement sur le site du Musée et de l’institut, mais un peu partout dans Charlevoix, notamment grâce à des partenariats avec les institutions en place. C’est une initiative rassembleuse, culturelle et touristique, avec une empreinte minime sur le paysage et l’environnement. Ce n’est pas un projet commercial, mais éducatif, qui valorisera le territoire », tient-il à préciser.

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