Omerto : une première mondiale

29 juin 2011
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Après dix ans de recherche et de développement, Pascal Miche lance le tout premier vin apéritif de tomate, issu d’une recette belge, concocté par son grand-père en 1938. Le lancement a eu lieu cet après-midi, à Baie-Saint-Paul.

 «Nous devenons les premiers à commercialiser un apéritif haut de gamme fabriqué à partir de la tomate. Faites toutes les recherches que vous voulez sur le web, un tel alcool est jusqu’à maintenant inexistant sur le marché mondial», de dire avec fierté M. Miche.

Sec ou Moelleux, deux choix s’offrent à vous pour cette première année de production.

Ce dernier est installé dans le rang Saint-Antoine, sur le Domaine de la Vallée du Bras. Les 16 variétés de tomate sont cultivées dans ses champs, transformées et embouteillées sur place, ce qui en fait un produit certifié Bio.
Omerto, tel est le nom de ce nouvel alcool, qui vient en deux millésimes, un vin Sec et autre Moelleux, ainsi sont-ils appelés.  Les deux vins sont à 18% de volume d’alcool. Pourquoi Omerto? Un clin d’œil à l’artisan de la recette : Omer Miche et un dérivé d’Omerta, pour entretenir le secret de cette recette ancestrale!

«Ma volonté était de mettre en marché un produit du terroir unique et entièrement biologique. Ça prend du temps et souvent plus d’argent, mais le résultat se voit, se goûte et se fera sentir sur la santé des consommateurs», dit-il, savourant ce vin d’une couleur curieusement dorée. La SADC est le seule partenaire financier de l’aventure.

Pascal Miche admet qu’il a été difficile de convaincre la Régie des Alcools. Pour le fédéral, la tomate est un légume. «J’ai dû faire une thèse sur la tomate, ça m’a pris un an, et eux, ça leur a pris deux ans pour comprendre», dit-il. C’est une présence à la Coupe des nations qui est venu valider la prétention fruitière du producteur.

Ce dernier ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour les regrettés Gaston L’Heureux et Jules Roiseux, deux passionnés qui ont convaincu le géant belge de se lancer dans la mise en marché de ce produit. D’autres, tous convaincus par le goût du nectar, ont pris le relais. M. Miche a eu aussi de bons mots pour son associé. John Fréchette et sa conjointe Lucie Hotte.

Ce sont 17 000 bouteilles qui seront disponibles la première année, soit Marché Jean-Talon à Montréal, au Vieux-Port à Québec ou directement au Domaine de la Vallée du Bras. Quelques restaurants de la région ont déjà mis ce vin à leur carte, soit le Saint-Pub, la Muse, le Mouton Noir et l’Estampille pour ne pas les nommer.

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