Sur la bonne voie?

Par Emelie Bernier 19 mai 2011
Temps de lecture :

 

Les problématiques d’harcèlement et d’intimidation sont encore monnaie courante au centre éducatif Saint-Aubin. Toutefois, les intervenants de première ligne constatent des progrès.

« Ce n’est plus tant de l’intimidation pure et dure. On n’a plus des batailles comme on en voyait avant.  On essaie de travailler en amont. Les enseignants font une super job. Ils décèlent les situations, ils ont des antennes, ils interviennent, nous réfèrent des jeunes», constate Michelle Bluteau, technicienne en travail sociale. Denis Dubé, son homologue psychologue au service de psychologie et psycho éducation de la commission scolaire de Charlevoix, croit pour sa part que «les témoins s’expriment plus. C’est un développement de conscience sociale. » « Avant, c’était l’omerta! Il y a un changement, de génération en génération », de renchérir sa collègue.

Elle constate que c’est surtout au début du secondaire que les situations se présentent.  «Le passage entre le primaire et le secondaire est crucial. Il y a un certain manque de maturité. Les jeunes arrivent du primaire où ils sont en rang d’oignon, encadré et tout d’un coup, ils ont beaucoup de liberté. On prend l’année pour apprendre à vivre en société. »

 

À Saint-Aubin, chaque élève a un enseignant attitré, un titulaire. Ces « enseignants ressources » font partie de la solution, à la manière de ce que propose la Fondation Jasmin Roy.

Mais avant l’école, il y a la maison, dit M.Dubé. «La famille, les parents ont une énorme influence. C’est fondamental. L’école est là pour seconder les parents. Si un jeune dit qu’il s’est fait écoeurer et que la réaction du parent est de dire « défends-toi » au lieu de l’outiller, c’est déplorable mais ça vient probablement de la façon dont le parent a été éduqué. » Il ne jette pas le blâme sur les familles, mais constate qu’on peut trouver certaines clés en regardant de ce côté.  « C’est quoi qui se passe à la maison? Il faut essayer de voir un ensemble de facteurs. Même si ce n’est pas une règle absolue, les milieux défavorisés ont tendance à produire plus de victimes et d’intimidateurs. Pour certains, une chance qu’il y a l’école.»

 

 

 

 

 

Partager cet article