« Se distinguer dans l’uniformité »

Par Emelie Bernier 19 mai 2011
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« Qu’est ce que je mets aujourd’hui?» Cette question, hantise de bien des élèves du secondaire (mais pas toujours pour les mêmes raisons), sera très vite répondue dès le début de la prochaine année scolaire. Le port du demi uniforme, rendu obligatoire dans cet établissement,  ne fait pas l’unanimité, mais la direction n’entend pas modifier sa décision, longuement mûrie.

 

«On croit qu’en diminuant la différence entre les classes sociales, on va diminuer l’intimidation. Si on a décidé d’aller dans cette voix-là, c’est aussi pour le sentiment d’appartenance », explique la directrice Chantal Deblois. Un sondage, auquel ont répondu 45% des élèves, a démontré que 71% des élèves étaient favorables au projet. « Il y a une petite « gang » de contestataires, qui ont de bons arguments, mais on va les intégrer à la démarche », précise Mme Deblois.

 

Édith Primeau, technicienne en travail social, mise beaucoup sur le port du polo et des gaminets marines. « C’est prouvé que le port de l’uniforme est aidant, que l’intimidation diminue dans les milieux qui l’ont adopté. C’est une roue qui tourne! Oui, les 700 élèves ne sont pas nécessairement d’accord, mais il y aura des impacts positifs. Plusieurs jeunes se sentiront moins à part des autres et quand on se sent moins à part des autres, on décroche moins. C’est prouvé qu’il y a un plus haut taux de diplomation dans les écoles qui passent à l’uniforme! » 

 

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