L’assemblée générale annuelle de Tourisme Charlevoix a rappelé que le financement des événements dans Charlevoix n’est pas simple. Plusieurs ont dénoncé la précarité ambiante et demandé du renfort à l’association.
Sylvain Tremblay, maire de Saint-Siméon, a ouvert le bal. Sa municipalité prête main forte à la ChantEauFête, mais il craint que cette aide s’essouffle. «Peut-on faire un appel à tous pour comprendre l’importance des événements dans le paysage touristique et économique? On fait notre effort de guerre, pourrait-on se servir de l’association pour mettre du poids?»
Jacques Saint-Gelais, directeur du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, a brandit le spectre de la bureaucratie qui étouffe les institutions comme la sienne. «Tous les organismes souffrent de l’abondance de rapport à produire, on perd du temps! On est de petits organismes! Ça prend un employé à temps plein pour la paperasse! Et il y a droit de se questionner: est-ce que ceux qui font de meilleurs rapports font de meilleurs événements? Je ne crois pas.»
Comme une dizaine d’organismes culturels, il s’implique sur un comité « culture » à Tourisme Charlevoix.
« J’y participe, mais si c’est pour arriver à créer encore de la bureaucratie, je me retire. On regroupe pour faire des actions communes, mais qu’est- ce que ça va donner? Je ne le sais pas encore. Pour l’instant, notre seul argent neuf, c’est nos revenus autonomes. »
Éric Desgagnés, président de Tourisme Charlevoix, est conscient que la situation n’est pas rose. «On a mis un comité en place dans le but que ça avance, mais on a encore des événements qui ont des lettres des refus de la part du ministère. Je ne sais pas pourquoi on ne rentre pas dans leur cadre, c’est difficile et on est limité au niveau de l’aide qu’on peut leur apporter. Pour l’instant, les événements ne peuvent pas être inclus dans l’Entente de partenariat régional en Tourisme, mais peut-être en 2012-2013.»
Jacques Saint-Gelais croit qu’une mobilisation de la communauté d’affaires est importante. «Pour nous aider, Tourisme Charlevoix doit sensibiliser la communauté d’affaires davantage. On ne nage pas dans l’argent et on est un produit d’appel pour l’hôtellerie. On devrait être traité comme un produit d’appel, pas comme des entreprises à but lucratif! »
