À l’affût

Par Emelie Bernier 19 mai 2011
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Alex est de plus en plus taciturne. Le matin, il se lève de son lit à contrecoeur et, depuis quelques semaines, il se plaint de maux de tête, si bien qu’il a déjà manqué trois jours d’école. Lui, d’ordinaire si loquace, s’enferme dans un mutisme qui vous inquiète. Son dernier bulletin, catastrophique, vous a laissé pantois. Que se passe-t-il???

 

Certains signes peuvent révéler que votre enfant est victime d’intimidation, comme l’explique la psychologue Chantal Pothier. « L’enfant victime d’intimidation va s’isoler. Il va pleurer plus souvent. Même si vous le lui demandez, il ne raconte pas ce qui se passe à l’école ou dit que tout va bien. Il ne veut plus y aller, il a mal au ventre…Il peut développer des symptômes d’anxiété, de la peur inexplicable, des cauchemars. La chute des  notes est un autre signe. Si votre enfant n’est jamais invité nulle part, à aucun party de fête, n’a pas d’amis en dehors de l’école et que personne ne le salue, c’est aussi un indice.»

 

D’autres détails parfois anodins peuvent vous mettre la puce à l’oreille, comme parent, mais aussi comme éducateur. Le désintérêt pour les activités d’ordinaire appréciées, les sautes d’humeur, la perte d’appétit, l’autodénigrement, les pertes répétées (argent, vêtements…),  l’insomnie ou l’énurésie sont aussi des signes qui devraient sonner l’alarme.

 

Les intimidateurs aussi peuvent être dépistés. Globalement, un jeune colérique, manipulateur et autoritaire sera plus sujet à devenir un intimidateur. L’amplification de ces traits, la négation de l’impact de ses faits et gestes sur autrui, de même que la soudaine possession de biens ou d’argent d’origine nébuleuse devrait vous inciter à poser quelques questions.

 

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