Des citoyens mécontents

Par Emelie Bernier 3 mai 2011
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Des changements au règlement de zonage aux Éboulements ne font pas l’affaire de plusieurs propriétaires de terres boisées. Ceux-ci déplorent les restrictions qui leur sont imposées et se sentent lésés par des dispositions qui visent d’abord à restreindre les constructions en milieu forestier.

 

La distinction entre les terres adjacentes à des routes et celles qui sont enclavées est un point de litige important, puisque les premiers jouissent de droits supérieurs aux seconds. « La majorité des propriétaires forestiers ne sont pas adjacents à une route.  La zone forestière est entourée de zones agricoles. On n’a plus de droits ni dans l’une ni dans l’autre. La question qu’on se pose, c’est pourquoi on n’a pas les mêmes droits que ceux qui sont contigus à un chemin? On n’est plus libres chez nous », déplore Mario Desmeules.

 

Un autre citoyen, qui a investi dans une terre il y a un an, est consterné parce qu’il a désormais les mains liées : « Elle vaut moins aujourd’hui que quand je l’ai achetée », s’indigne-t-il.

La récente et importante hausse de taxes imposée aux propriétaires de boisés n’a pas manqué de faire sa place au cœur du débat. «Personne à la table du conseil n’a de terre. S’ils en avaient, ils se poseraient les mêmes questions que nous », poursuit M. Desmeules.

Le maire des Éboulements, Bertrand Bouchard, se dit attentif aux requêtes, mais lié par la réglementation provinciale et par le schéma d’aménagement de la MRC : «Nous, ce qu’on veut contrer, c’est

la spéculation. On

veut éviter le mitage, on ne veut pas qu’il y ait des champignons qui poussent partout », explique le maire. Il constate que plusieurs propriétaires ne connaissaient pas leurs droits et que le changement de zonage leur a fait prendre conscience des limites.

«Il y avait une méconnaissance des règlements. On a fait des  compromis, mais il y a des choses qu’on ne veut pas. On veut que la forêt demeure forestière.»

 

À partir de maintenant, les citoyens ont 30 jours pour déposer des demandes de modifications du règlement et un processus référendaire pourrait s’ensuivre, et ce, malgré les concessions accordées par le conseil.

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