Hôpital de La Malbaie: la population mobilisée

Après Baie-Saint-Paul, ça pourrait être au tour de La Malbaie d’être la scène d’une grande manifestation populaire avec la santé comme thème. Car pour la mairesse de La Malbaie Lise Lapointe, l’heure est à la mobilisation citoyenne. Rappelant qu’aucun des communiqués publiés à la suite de l’annonce du ministre Yves Bolduc ne faisait état d’un hôpital neuf pour La Malbaie, Mme Lapointe se dit inquiète et exhorte la population à « comprendre l’urgence de la situation ». « Depuis le début, nous avons été bons joueurs. On ne nous a rien promis sinon le corset qui nous inquiète », de rappeler Mme Lapointe. Dans le cas où aucune garantie n’est obtenue du ministre Bolduc, une manifestation populaire pourrait s’organiser d’ici une trentaine de jours. « On nous annonce une coquille qui va restreindre l’avenir de notre hôpital et de nos soins de santé. Quand vous viendrez à l’hôpital dans quelques années et que vous n’aurez plus les services que vous pensiez avoir, vous vous direz « J’aurai dû sortir ». »

Prête pour le front, la mairesse compte sur l’appui de son collègue Jean-Pierre Gagnon, maire de Clermont. Ce dernier avait d’ailleurs délaissé sa propre séance de conseil municipal pour venir soutenir sa voisine. « Je suis ici de façon symbolique au moment où vous parlez de mobilisation. Je démontre l’appui de la MRC et du CLD. Nous travaillerons ensemble à la mobilisation. Nos services de santé doivent se développer et non se disperser dans la complémentarité des services », de déclarer le maire de Clermont à la salle du conseil de La Malbaie.

Le conseil de Ville a également adopté une résolution faisant suite à la démarche entreprise par la MRC de Charlevoix-Est la semaine dernière. Dans le document de trois page, le conseil demande notamment au ministre Bolduc une confirmation écrite d’un nouvel hôpital pour La Malbaie. Il demande aussi la réalisation d’une étude semblable à celle de Baie-Saint-Paul et qui permettrait de mieux connaître la résistance des installations en cas de tremblement de terre. De nouvelles données qui, si elles sont positives, pourraient permettre d’éviter les travaux de rénovation de 10 millions $ pour le rehaussement sismique du bâtiment.