Séismes : la Commission géologique du Canada poursuit son travail

22 Décembre 2010
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Deux études ont été réalisées en 2009 et en 2010 par la Commission géologique du Canada pour tenter de comprendre pourquoi il y a plus de séismes ici qu’ailleurs au Québec. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a aucun lien entre la dernière étude et l’annonce de la démolition de l’hôpital de Baie-Saint-Paul.

 

Un géologue de la Commission géologique du Canada, Didier Perret, qui est aussi spécialiste de l’étude de comportement de terrain, explique le but de ces études : «Nous avons comme mandat de faire l’acquisition de données et de documenter les effets possibles des séismes sur les terrains dans le passé.»

 

«Nous faisons des investigations pour mieux caractériser les propriétés du sous-sol. Nous avons par exemple installé deux nouveaux appareils qui détectent les séismes à Baie-Saint-Paul (qui s’ajoutent aux sept sismographes du réseau de surveillance de la zone sismique de Charlevoix).»

 

«Nous avons notamment constaté que sous Baie-Saint-Paul, il y a de 250 à 300 mètres de dépôt meuble, constitué de sable et d’argile. Plus le dépôt meuble est épais, plus il pourrait y avoir une désamplification des ondes (les chocs pourraient être amortis).

 

M. Perret, qui participe au reportage de l’émission «Découverte» sur l’aspect scientifique du dossier des hôpitaux de la région (voir autre texte), ne peut pas commenter la démolition de l’hôpital de Baie-Saint-Paul. Les données recueillies permettent toutefois de constater que l’activité sismique est stable dans la région.

 

«Nous savons que le dernier séisme de magnitude 6,5 remonte à 1870.  En moyenne il y en a un tous les 200 ans. Nous ne savons pas exactement quand un séisme comparable pourrait se produire, cela pourrait être demain ou dans 200 ans. Nous savons par contre que les édifices en pierre résistent beaucoup moins bien à un séisme que les maisons qui ont une armature en bois.»

 

Lors des séismes de 1925 et de 1870, deux personnes ont rapporté le phénomène de la liquéfaction dans du sable. «Lorsqu’il y a liquéfaction, le sol peut perdre sa résistance mécanique, explique le géologue. Les bâtiments peuvent alors s’enfoncer et basculer. Mais pour qu’il y ait liquéfaction, il faut que plusieurs facteurs soient réunis en même temps et au même endroit. Ce n’est pas parce qu’il y a du sable que le sol va nécessairement se liquéfier.»

 

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