Réouverture des sentiers de motoneige: L’industrie touristique soulagée, mais affectée

Par Emelie Bernier 21 Décembre 2010
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 La nouvelle de la levée de l’interdiction de circuler sur les terres agricoles soulage grandement les intervenants de l’industrie touristique charlevoisienne, comme en témoigne le président de Tourisme Charlevoix, Éric Desgagnés.

 

«On est très contents que ça débloque, on a trouvé dommage toute l’escalade qu’il y a eu autour de ça. Nos investissements en promotion étaient faits. Je pense que tout le monde est soulagé et on espère que dans l’avenir ça ne se reproduira pas. Les ATR associées ont fait la demande pour que les droits de passage soient permanents et que la menace d’être pris en otage ne nous planent plus sur la tête », commente M. Desgagnés qui n’est pas en mesure de quantifier les impacts sur le taux d’occupation. Ceux-ci se font clairement sentir, notamment à l’Auberge du Ravage, comme l’explique Jacquelin Tremblay, propriétaire :

 

«Ça fait énormément mal pour le début de saison, surtout le mois de décembre. Les gens téléphonaient en novembre pour réserver, mais ils ont planifié autre chose à cause des sentiers bloqués. C’est plus que 50 % de baisse pour nous », déplore M. Tremblay.

 

S’il est soulagé que ce soit réglé « pour cette fois », il souhaiterait que l’industrie prenne les rênes pour mettre en valeur la motoneige. «Ça fait 15 ans que je le répète, 80 % du territoire ne sont pas sur des terres agricoles. Il faudrait appuyer de façon pécuniaire et intéressante les clubs pour qu’ils puissent développer ces pistes-là, pas en dessous des lignes, évidemment, afin de donner un produit attrayant et obtenir une spécificité qui nous distingue à l’échelle nationale en plus de nous libérer de notre dépendance envers les agriculteurs», croit Jacquelin Tremblay. Selon lui, dans le contexte économique, « la motoneige, c’est un apport aussi important sinon plus que le ski».

 

 

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