Les médecins de La Malbaie unanimes en faveur d’un seul hôpital

14 Décembre 2010
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Sans nier le caractère émotif du dossier, le corps médical de l’hôpital de La Malbaie dit avoir pris une position «pragmatique» et «unanime» en conseillant de choisir l’option IV dans le dossier du redéploiement des services de santé, soit la construction d’un hôpital régional pour tout Charlevoix.

Le Dr Jacques Bouchard affirme qu’après analyse des données et fort de l’historique des dernières années, seule l’option IV apparaît viable.

«Sachant que le dossier est très émotif, il ne nous fallait pas y sombrer. On les comprend, mais ce ne sont pas des éléments qui peuvent être pris en considération pour le bien-être des patients», a indiqué le président du Conseil des médecins et dentistes de Charlevoix-Est. Le vote, tenu lundi soir, a été unanime avec la présence de 15 médecins.

À tous les problèmes actuels, le Dr Bouchard voit dans la concentration des effectifs une solution : «Nous vivons des découvertures depuis 5 ou 10 ans et nous savons ce que les jeunes pensent et entrevoient comme pratique. On voit aussi des infirmières pleurer chaque jour parce qu’elles sont épuisées. Ce n’est pas de faire de la démagogie de le dire. L’élastique est étiré au maximum», dit-il.

Il croit même qu’un seul hôpital, où toutes les forces seraient réunies, deviendra attractif pour les futurs médecins et le personnel hospitalier. «La qualité que tu vas aller chercher dans le regroupement des installations sera important», continue-t-il.

«Et il y a aussi l’équipement à proprement parler. Des machines à 2 et 3 millions $, on ne peut pas les mettre aux deux endroits tout le temps. Prenez celles pour les mammographies, elles fonctionnent à 30 % et c’est aussi les gens qui la font fonctionner qu’il faut mettre en double. Centrer sur le patient, ça veut dire avoir le meilleur personnel dans le meilleur environnement avec les meilleurs équipements», explique-t-il.

Si le ministre devait prendre une autre décision que celle-ci, le Dr Bouchard prédit des découvertures en chirurgie, des pénuries de travailleurs et des fermetures d’urgence. «Maintenir le statu quo, c’est d’être contreproductif», lance-t-il.

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