Après un an à la mairie : Lise Lapointe a fait sa place

3 novembre 2010
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L’apocalypse politique annoncée dans les jours qui ont suivi son élection en novembre 2009 n’a jamais eu lieu. Elle a remisé son armure d’opposition, usée par un mandat de tiraillement, pour revêtir la cape de mairesse afin de diriger la ville la plus populeuse de Charlevoix.

 

La première année de travail de la mairesse de La Malbaie n’a pas été de tout repos. Les dossiers du mont Grand-Fonds et de l’hôtel de ville, moins avancés qu’elle ne le croyait, ont grugé de l’énergie. Le recrutement d’un directeur et la gestion des ressources humaines viennent tout juste de se stabiliser. Et pour ajouter à la difficulté, le deuil de son conjoint, la veille de la toute première séance du conseil, a rendu la situation doublement difficile.

 

«Nous avons réussi à établir un climat sain. Au niveau des élus, je savais que je travaillais en concertation. Mais l’image que nous avions, c’est la femme de l’opposition parce qu’il n’y avait pas de concertation. Le défi était de laisser le temps aux gens de participer aux discussions. Au fil du temps, les préjugés sont tombés et on a senti le dynamisme de la table, les élus se sont sentis à l’aise de s’exprimer. Quand on est maire, on est là pour rallier, non pour diviser», dit-elle.

A-t-elle à ce point changé? «Quand j’ai demandé la mairie, c’est essentiellement pour la population. C’est peut-être naïf, mais je pense que nous sommes une organisation au service de la population avant toute chose. Notre mandat est d’offrir des services et de développer la ville», dit-elle.

 

Reste le service des incendies, un sujet qui a souvent été abordé de façon critique. «De dire que je suis en guerre avec tous les pompiers, c’est faux. La gestion du service, c’est une autre chose. C’est un service qui est rattaché à la direction générale. Je l’ai dit au syndicat : j’apprécie le travail de nos pompiers», dit-elle.

 

La table de travail de la mairesse est bien remplie pour la prochaine année. Il y a d’abord le budget. «Dans la confection du budget, on y va par objectif et par orientation, c’est tout un changement. Ce sera plus organisé comme réflexion et comme vision», dit-elle, mais pas question d’aller au-delà de la capacité de payer du contribuable, une maxime qu’elle a maintes fois servie au temps où elle était dans l’opposition et qu’elle répète.

 

Elle admet que l’analyse des dépenses, exercice promis en campagne municipale, a dû attendre. «J’aurais voulu cheminer plus que ça durant la dernière année», avoue la mairesse, reportant cette tâche avec son directeur général à l’année prochaine. Le prochain énoncé budgétaire risque toutefois de resserrer la vis. «Ça va régler les cas où quelqu’un disait oui un peu trop rapidement pour des choses qui n’avaient pas de bon sens.»

 

La réflexion au sujet des développements domiciliaires est amorcée. «Nous avons plein de demandes de promoteurs, mais pas d’entente type, c’est du cas par cas. C’est pourtant une question d’équité. C’est nous le client, pas le promoteur. Faut fixer les règles», dit-elle, promettant une politique sur les développements domiciliaires pour 2011.

 

Grand-Fonds, stationnement au centre-ville, correction du chemin Mailloux, convention collective à signer, hôpital et hôtel de ville occuperont également son temps. Reste son penchant pour le développement durable où elle entend considérer les forêts comme autre chose qu’une ressource.

 

Aménagement des boisés privés, préservation des paysages, protection des écosystèmes et identification de forêts d’exception sont au cœur d’une future politique en ce sens.

 

 

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