Hôpital de Baie-Saint-Paul : quel message enverront les citoyens?

2 novembre 2010
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300 ou 3 000? Pacifique ou agressive? Revendicatrice ou complaisante? La marche populaire en faveur du maintien intégral des services de santé à Baie-Saint-Paul pourrait devenir un moment crucial de l’histoire qui s’écrit présentement.

 «Notre comité est assez élargi et on voit que les gens sont très mobilisés. Nous attendons entre 3 000 et 4 000 personnes. Les autobus sont nolisés dans toutes les municipalités et nous avons l’appui technique de plusieurs organisations», assure Gilles E. Bouchard, porte-parole de la coalition citoyenne née en marge de l’annonce de la démolition de l’hôpital le 5 septembre dernier.

La pétition qui circule actuellement totaliserait au-delà de 6 000 noms, un indicateur qui fait croire à un achalandage important le 7 novembre. Des médecins et du personnel hospitalier se joindront aux citoyens lors de cette marche. Plusieurs politiciens ont aussi confirmé leur présence. C’est le cas de Michel Guimond et de Pauline Marois ainsi que du préfet Dominic Tremblay et du maire de Baie-Saint-Paul Jean Fortin.

Même si Yves Bolduc n’y sera pas, le message lui sera envoyé, assure M. Bouchard, surtout que tous les médias nationaux ont été invités. Prépare-t-on un coup d’éclat ? «On réserve ça pour dimanche, mais il n’y a pas de coup d’éclat, c’est qu’on aura mal fait notre job», répond-il.

Au cours des derniers jours, la tension a monté d’un cran. Plus le temps passe, plus l’insécurité des gens augmente. «On ne peut pas nier qu’il y a actuellement une forme d’agressivité. Les gens réagissent très mal. Ce que nous sentons, c’est que le plan est déjà en cours de réalisation. Il y a plusieurs éléments qui circulent qui tendent à penser que c’est le cas et que la consultation est bidon», décrit M. Bouchard, rappelant que la marche se veut pacifique.

Le point de ralliement est au centre éducatif Saint-Aubin. La marche commencera à 13 h, mais l’animation aura débuté dès midi. Le cortège empruntera le centre-ville pour se diriger vers l’hôpital où une tribune sera montée pour les discours d’usage. Une chaîne humaine ceinturera l’édifice destiné à être démoli d’ici un an.

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