Se fier sur la parole du ministre

23 septembre 2010
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C’est tout ce que peuvent se dire les citoyens qui ont participé à la première séance d’information ce soir à Baie-Saint-Paul, concernant l’avenir des soins de santé. Le ministre Yves Bolduc a tenté de se faire rassurant, mais la garantie écrite n’est jamais venue.

«Patience», a sollicité le ministre, pressé de questions de toute part, mais en affirmant néanmoins  que la solution aux problèmes de l’hôpital, qu’on doit fermer et démolir d’ici un an, n’était pas une question d’argent.

Le directeur général de l’Agence de Santé, Michel Fontaine, et le ministre Yves Bolduc ont affirmé que ce n’était pas une question d’argent.

«Vous devenez la priorité numéro #1 du gouvernement du Québec. Vous vivez une crise et ce n’est pas une question d’argent, mais une question de donner les services», répondait le ministre à une question de Monique Côté, qui s’inquiétait qu’un jour, malgré les promesses, «qu’on se fasse dire qu’on a plus d’argent ou que les priorités sont ailleurs une fois l’hôpital débâti».

Le ministre Bolduc a répété que les gens de Baie-Saint-Paul recevront des services temporaires d’ici 6 à 12 mois et permanents d’ici 3 à 5 ans. Puis les questions, teintées d’inquiétude et de scepticisme, sont venues de partout.
«Est-ce qu’il y a une volonté politique de donner les mêmes services ici à Baie-Saint-Paul?», a demandé Denis Bertrand.

Sans en faire une promesse formelle écrite, il a néanmoins défini que, pour une population similaire à celle de la MRC de Charlevoix (13 000 personnes), les besoins étaient de 100 lits de soins de longue durée (20 millions $) et un hôpital de 20 lits de courte durée avec une urgence 24 heures sur 24 (entre 80 et 100 millions $).

Près de 400 personnes  étaient présentes à l’auditorium de l’hôpital, mais dans les faits, c’est tout Charlevoix qui écoutait puisque et la radio et la télévision communautaire retransmettaient en direct l’événement.

 Le curé Armand Bégin a été parmi les nombreux citoyens à prendre la parole.

«Il faut se donner un peu de temps», a servi et resservi le ministre, ajoutant qu’il allait être de retour en novembre avec un plan de redéploiement. Mais déjà, on sait que ce sont les 60 personnes des unités de soins de longue durée qui déménageront les premiers.

Le maire de Baie-Saint-Paul Jean Fortin et la député de Charlevoix, Pauline Marois, ont conclu la soirée de près de trois heures en tentant d’arracher une dernière fois une promesse formelle d’un nouvel hôpital à Baie-Saint-Paul, mais pour l’heure, c’est sur la parole du ministre qu’eux et les citoyens devront se fier.

 

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