Baie-Saint-Paul : les fils seront enfouis

31 août 2010
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On peut qualifier la scène de coup de théâtre. Pendant que plusieurs gens d’affaires retournaient à la maison, furieux d’un premier refus, une proposition de dernière minute ralliait deux conseillers, pour finalement accepter le projet d’enfouissements des fils électriques sur la rue Saint-Jean-Baptiste.

Il aura fallu que les gens d’affaires «s’autotaxent» pour payer l’entière partie résiduelle du projet, soit 1,7 des 4,8 millions $, pour que quatre conseillers votent en faveur du projet.

Voyons ce qui s’est passé. Les gens d’affaires ont d’abord proposé d’en payer 60 %, sous forme de taxe désignée, laissant 40 % aux propriétaires résidentiels, mais ce fut un refus des conseillers Claude St-Charles, Gilbert Gaudreault, Josette Tremblay et Mario Tremblay, tout comme ils l’avaient fait une première fois au printemps.

La décision a provoqué la cohue, forçant même le maire à ajourner pendant une quinzaine de minutes. La police est intervenue pour calmer le jeu lors de l’ajournement tellement la tension –la déception- était palpable.

Le maire a dû ajourner la séance du conseil pendant une quinzaine de minutes.

Puis, revirement de situation, les gens d’affaires, sur une proposition du conseiller Gaston Duchesne, ont dit être d’accord pour payer les 100 %. La légalité de la proposition a été débattue, mais quand même soumis. Mme Tremblay et M. Gaudreault ont changé d’opinion, tout ça en toute fin de séance. Cela représente 85 000 $ par année sur 25 ans, mais déjà, la ville cherche d’autres aides financières, ce qu’elle avait commencé lundi en rencontrant le ministre Sam Hamad.

Les gens d’affaires ont dit être d’accord pour payer 100 % des coûts. Ici, Frédérick Tremblay de la Microbrasserie de Charlevoix faisant valoir son point de vue.

Plus tôt, une manif avait réuni plus d’une centaine de gens d’affaires et de résidents, exhortant les élus à voter favorablement à ce projet d’enfouissement des fils. « Nous croyons que Baie-Saint-Paul a une carte à jouer en éliminant la pollution visuelle qu’est ce désordre de fils au-dessus de la rue Saint-Jean-Baptiste », a indiqué le président de Tourisme Charlevoix, Éric Desgagnés, dont l’organisme a même avancé 100 000 $ pour voir réaliser ce projet.

L’Association des gens d’affaires, la Table Agro-touristique et le CLD se sont tous montrés en faveur du projet. Les artistes Guy Paquet et Humberto Pinochet ont aussi prêté leurs voix aux « pro-enfouissement », tout comme l’ex-mairesse Jacinthe B. Simard.

Jacinthe B. Simard était présente pour donner son appui.

Hydro-Québec avait déjà accordé deux délais afin que les élus puissent retravailler le montage financier. L’échéance se terminait aujourd’hui. Quarante municipalités, rêvant d’enfouir leurs fils, sont déçues ce matin de la décision de Baie-Saint-Paul.

 

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