Le Pacte rural et le schéma d’aménagement soulèvent les passions

30 juin 2010
Temps de lecture :

La dernière séance du conseil des maires de la MRC de Charlevoix-Est avant le congé estival n’a pas été de tout repos hier. En effet, le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay, le maire de Notre-Dame-des-Monts, Jean-Claude Simard et celui de Baie-Sainte-Catherine, Albert Boulianne se sont opposés à l’adoption des projets 2010 pour le Pacte rural. M. Tremblay a aussi voté contre l’adoption du second projet de schéma d’aménagement et de développement révisé.

M. Simard déplore que le projet de la Corporation Saumon Rivière Malbaie «siphonne» tout. «Nous avons déjà investi 22 000 $ avec l’argent de la municipalité pour les équipements du camp de jour, qui ont été planifié sur trois ans. Nous avons été coupé du Pacte rural pour le reste du projet, ce qui représente un manque à gagner de 14 000 $.»

Or, cette initiative n’a pas été retenue parce qu’elle ne répond pas aux critères. «Il ne faut pas que les projets soient de responsabilité directe à la municipalité, de préciser le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Bernard Maltais. Le camp de jour fait partie des loisirs et c’est les municipalités qui doivent en défrayer les coûts. La Corporation Saumon Rivière Malbaie a reçu 80 000 $ parce que nous avions mis de l’argent en banque parce qu’il a été reporté d’année en année il y a quatre ans.»

Le maire de Saint-Siméon aurait pour sa part aimé faire partie de la décision quant aux projets qui ont été coupés du Pacte rural. «Nous avons reçu 5 000 $ sur 232 000 $. Nous avons présenté un nouveau projet pour monter un plan d’affaires pour le développement, mais il n’a pas été ajouté parmi les autres initiatives. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous défendre. Nous avons été coupé sans savoir pour quelles raisons et sans qu’on y participe.»

Un comité formé de maires et d’intervenants du CLD a dû faire des choix pour le Pacte rural. «Nous avions des projets pour plus de 400 000 $ et nous avons reçu 329 000 $. Le budget a été élagué pour trois municipalités parce que les projets ne rencontraient pas les critères, a soutenu le préfet. Nous avions le choix d’augmenter les quotes-parts ou de s’en tenir au budget actuel, ce que nous avons choisi. Auparavant, une série de projets avaient été acceptés sans considérer les années et les critères.» Le conseil des maires se rencontrera en septembre pour que les critères soient bien compris pour le prochain Pacte rural.

Schéma d’aménagement

Au cours de la séance, le maire de Saint-Siméon n’a pas voulu expliquer les raisons pour lesquelles il s’opposait à l’adoption du schéma d’aménagement. «Avec le conseil et des citoyens de Port-au-Persil et de Baie-des-Rochers, nous avons formé un comité, a-t-il expliqué en entrevue ce matin. Nous avions décidé de façon unanime de voter contre. Nous avions demandé d’agrandir les zones de villégiature pour favoriser notre développement et offrir des terrains intéressants. Nous avons reçu comme réponse que nous aurions de la misère à contrôler les projets domiciliaires, ce qui démontre un manque de confiance en nous», a-t-il déploré.

 

M. Maltais se dit déçu de la décision de M. Tremblay de voter contre l’adoption du deuxième projet d’aménagement. «C’est décevant parce que le schéma d’aménagement est l’épine dorsale de la gestion de la MRC. Il répond largement aux conditions imposées pour la gestion du territoire. Les orientations stratégiques permettent des usages plus simples à gérer pour les municipalités. Sa décision démontre un manque de solidarité.»

La seconde version du schéma d’aménagement sera toutefois envoyée au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, qui le consultera avec d’autres ministères pour voir s’il répond aux orientations gouvernementales. Une période de trois mois est nécessaire avant qu’il soit renvoyé à la MRC.

Partager cet article