3 femmes ont été applaudies ce jeudi au Domaine Forge lors de la remise des Prix Hommages Laure Gaudreaultt, au nom de toutes celles qui s’impliquent dans leur milieu. Par leur parcours, leur engagement, leur enthousiasme, ces trois femmes d’exception témoignent de l’importance pour les femmes de prendre leur place, sans attendre qu’on la leur donne.
Lise Lapointe, présidente d’honneur, a remis le prix à Mme Gagnon.
Dans la catégorie Présence active dans son milieu, c’est Claire Gagnon qui a remporté la palme. Celle-ci s’est dite touchée et surprise, surtout en regard de la qualité des autres nominées. « La détermination, la confiance, la solidarité m’ont été apprises par mes parents et mes frères et sœurs, quand nous sommes devenus orphelins. J’avais 19 ans et je n’ai pas fait de jeunesse, le soir, je faisais des tartes et des pâtés pour mes frères et sœurs, mais l’école de la vie m’a fait grandir et je grandis encore à travers le bénévolat! »
Amélie Tremblay a livré un discours à la fois drôle, touchant et empreint de sagesse.
La catégorie Relève féminine a reconnue le parcours exceptionnel d’Amélie Tremblay, co-propriétaire de la Ferme Albri. Cette jeune femme d’à peine 30 ans est affublée d’un impressionnant C.V, mais surtout d’une passion peu commune. « S’impliquer, c’est du temps et quand la femme s’implique, c’est toute la famille qui s’implique », a-t-elle lancé, remerciant du même coup son conjoint, Dominic. Issue du milieu agricole, la jeune femme a effectué un retour à temps plein sur la ferme après avoir agit 8 ans à titre de conseillère à l’échelle provinciale dans le secteur bovin pendant 7 ans. « Je suis allée voir ailleurs, j’ai conseillé des agriculteurs de 30 ans d’expérience qui essayaient souvent de me « matcher » avec leurs fils. Les femmes en agriculture, elles ont leur place », croit celle qui a fondé un groupe de travail constitué de femmes agricultrices, entre autres occupations.
Elle qui court les formations, les symposiums et autres colloques est aussi une amoureuse de la musique. Elle a d’ailleurs profité de la tribune offerte pour inviter les gens présents à assister au concert de l’Harmonie Saint-Aubin et de celle du Plateau, jeudi prochain au Domaine Forget.
L’autre président d’honneur, Jean Fortin, a remis le prix à Mme Fortin.
L’hommage à une pionnière a salué le riche parcours de Rolande Fortin. Cette éternelle bénévole de cœur a reçu l’hommage avec humilité, tenant à le partager avec sa complice au sein du groupe Mont D’Espoir, Claudette Harvey, décédée récemment. « J’ai décidé de continuer, c’est une groupe qui me tient à cœur. J’ai guéri de mon deuil, c’est cicatrisé et je veux être là pour ceux qui perdent un être cher, surtout un enfant », a raconté Mme Fortin devant une foule émue. En 1986, lorsque celle-ci a perdu son fils unique, le monde s’est écroulé, mais elle a trouvé la force de remonter la pente et a choisi le bénévolat comme planche de salut. « Je ne le fais pas pour les honneurs, c’est une extraordinaire marque d’appréciation, mais je le fais pour mes groupes, que ce soit à La Montée, ou à Mont D’Espoir. Faire du bénévolat, c’est ma vocation depuis 1986. »
Depuis 2000, huit éditions des Prix Laure-Gaudreault ont souligné l’implication de femmes de tous âges et de tous horizons. Comme le soulignait Hélène Dufour, directrice générale du Centre-Femmes aux Plurielles, « les prix sont devenus un événement en soi. Comme les femmes, ils ont pris leur envol ». Auparavant, la remise de ces prix était concommitante aux actitivés soulignant le 8 mars. Depuis les début des prix 40 femmes inspirantes ont été reconnues grâce à cette action concertée des 2 centre femmes de la région.
La soirée a aussi permis de souligner le geste des municipalités qui ont signé le protocole de la cravate rose, par lequel elles s’engagent à faire la promotion de la parité et donc à promouvoir la présence et l’action de femmes au sein des instances décisionnelles. 11 municipalités ont déjà signé ce protocole.
