L'éventuelle fermeture du projet domiciliaire suscite des réactions

14 mai 2010
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Même si le maire de Notre-Dame-des-Monts Jean Claude Simard a expliqué de long en large le processus qui avait amené le conseil municipal à décider d’interrompre le projet domiciliaire de la deuxième phase de la rue Du Jardin,  la rogne et la déception étaient palpables à la fin de l’ajournement qui a porté sur ce sujet hier. Cette initiative aurait pu permettre à 17 nouvelles jeunes familles de s’installer dans la localité.

Rappelons que la solution la moins coûteuse et la plus rentable pour la municipalité consiste à demander une servitude pour l’eau et l’égout à Robert Gaudreault et Rénald Girard. M. Gaudreault a collaboré avec la municipalité et s’est même entretenu avec M. Girard de son propre chef. Ce qui n’est pas le cas pour M. Girard qui veut négocier si le maire démissionne.

«Premièrement, ce projet a commencé à l’envers, a-t-il fait valoir. Le maire raconte n’importe quoi, je veux qu’il démissionne parce qu’il ne nous dit pas la vérité. Il savait depuis le début (en 2008) qu’il allait devoir passer l’égout et l’aqueduc dans ma cour et il m’a envoyé une lettre en février. J’aurais voulu le savoir dès le départ». Interrogé sur la réaction des jeunes familles à la fin de l’ajournement, M. Girard ne s’est pas dit mal à l’aise. «La parole est facile, mais si ça se passait dans leur cour, ce ne serait pas le cas.»

Le maire qui a déjà investi 76 612 $ dans ce projet estime qu’il ne pouvait pas savoir à l’avance où il aurait besoin d’une servitude. «Nous n’aurions pas pu négocié les droits de passage avant. Nous savions que c’était la partie la plus difficile du projet parce qu’il y a un tronçon qui est accidenté. Même les professionnels de la firme Roche ont été surpris. Nous ne sommes pas des devins. Au départ, nous avions commencé avec 24 terrains. Nous sommes par la suite passé à 10 et après à 17. C’est de la vengeance politique», a-t-il déploré.

Décision inconcevable

Pour Isabelle Lavoie, qui est membre du comité famille, il est inconcevable d’arrêter un projet de développement. «Nous voulons manifester notre mécontentement. Nos jeunes iront dans d’autres écoles  si nous arrêtons ce projet. Sans relève dans la municipalité, notre parc d’amusement sera désert. Nous demandons au conseil municipal de trouver d’autres alternatives.»

L’avis de motion pour modifier le règlement d’emprunt de 330 000 $ concernant le prolongement de la rue Du Jardin a été déposé hier. Malgré cela, le maire Simard a écouté ses citoyens et a soutenu en entrevue que le projet était encore sur la table jusqu’au 7 juin. «Nous allons essayer de travailler encore, a-t-il ajouté. Par contre, nous ne recommandons pas l’installation du système de pompage parce ça pourrait remonter les taxes des contribuables. Ce sont des coûts énormes pour une petite municipalité.»

Rappelons que le conseil municipal a évalué d’autres solutions qu’il juge plus coûteuses et moins rentables. Il s’agit de l’installation d’un système de pompage au coût de 150 000 à 200 000 $ ou d’offrir neuf terrains avec des fosses sceptiques. Plusieurs Montois se sont dit prêts à subir les coûts de l’installation d’une pompe pour ne pas perdre ce projet étant donné qu’il n’y a pas de possibilité de développer ailleurs.

Si d’ici le 7 juin, le conseil municipal n’a pas trouvé d’autres solutions, la fermeture du projet sera adoptée. Par la suite, les citoyens pourront s’exprimer lors de l’ouverture des registres qui se tiendra le 16 juin. Ce registre doit contenir plus de 82 signatures pour contrer la fermeture. Dans ce cas-ci, ce sera au conseil municipal de décider s’il souhaite la tenue d’un référendum.

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