Une dizaine de personnes de la Norvège, de l’Islande, de l’Irlande du Nord, de la République d’Irlande, des Iles Féroé (territoire autonome du Danemark) et du Canada ont visité l’économusée du papier Saint-Gilles le 13 avril. Cette mission permet aux Européens de se réunir, de recevoir une formation et un transfert d’expertise de la Société du réseau Économusée du Québec.
Les invités ont eu une présentation de l’artisane et animatrice Hélène Desgagnés afin de découvrir comment la papeterie Saint-Gilles conçoit son papier. La papeterie demeure populaire auprès des visiteurs puisqu’elle en reçoit de 15 000 à 17 000 par année. Grâce à cette visite et celle de l’économusée du fromage de la laiterie Charlevoix, les Européens ont aussi pu en apprendre davantage sur le fonctionnement des économusées.
L’idée préconisée par les économusées consiste à conserver vivant le savoir-faire manuel. «Nous leur faisons découvrir le concept qui a été vendu en Europe du Nord, de préciser Michèle Jean, responsable du groupe et interprète en histoire à la Société du réseau Économusées. Il y a des artisans qui se spécialisent dans le filage, dans le fromage, dans la fabrication de barils de bois et dans les bijoux. Nous avons aussi un participant qui souhaite ouvrir une forge. Il passera d’ailleurs deux jours à la forge à Picasso de l’Île d’Orléans».
Un conservatoire de la construction navale traditionnelle a vu le jour en décembre en Norvège. «C’était important pour moi de faire ce voyage puisque je pourrai utiliser les techniques pour mon économusée, a souligné l’instigateur de ce projet Asmund Lien. J’ai vraiment eu beaucoup d’informations qui me seront utiles. Nous avons aussi un bon support économique du Québec».
Pendant leur court périple de quatre jours, la délégation aura tout de même visité une dizaine d’économusées à travers la province. «C’est la troisième tournée que nous faisons avec des artisans différents à chaque fois, a ajouté Mme Jean. Les gens repartent avec des recettes d’économusées à implanter. Le concept est unique au Québec. Des gens de la Colombie-Britannique sont aussi intéressés à l’acheter».
