Canonisation du frère André: une médaille d'or pour André Larouche

26 février 2010
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Une grosse médaille du frère André collée sur sa poitrine, André Larouche a versé des larmes de joie lorsqu’il a appris que le fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph sera canonisé le 17 octobre prochain par le pape Benoît XVI lors d’une cérémonie religieuse grandiose au Vatican, à Rome.

 

M. Larouche, aujourd’hui âgé de 72 ans, consacre sa vie depuis plus d’un quart de siècle à soulager les souffrances des personnes malades qui sont hospitalisées ou pour trouver les bonnes paroles pour les mourants, guidé par la main du futur saint homme : «Un frisson a parcouru tout mon corps quand j’ai su que le frère André allait entrer dans le sanctuaire des saints. J’ai alors levé ma médaille vers le ciel et j’ai dit que je venais moi aussi de gagner une médaille d’or», confie-t-il, en faisant référence aux athlètes qui se surpassent aux Jeux olympiques de Vancouver.

 

 

Le frère André, Alfred Bessette de son vrai nom, est né le 9 août 1845, à Saint-Grégoire d’Iberville. Homme généreux, habité d’une grande humilité, le frère André a œuvré pendant toute son existence à venir en aide aux pauvres et aux affligés, sans rien demander en retour et sans distinction pour la couleur de la peau ou allégeance religieuse.

 

À sa mort, en 1934, plus d’un million de personnes ont défilé devant sa dépouille pour lui rendre un dernier hommage. Quelques années plus tard, on a multiplié les démarches afin qu’il soit reconnu comme un saint homme. En 1978, le pape Paul VI l’a déclaré vénérable et le pape Jean-Paul II l’a béatifié, en 1982.

 

 

André Larouche, membre des Chevaliers de Colomb conseil 6466 de Clermont/la Malbaie, a été intronisé en 2007 au sein de la confrérie des Grands Associés du frère André de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal, honneur qui lui procurera un emplacement privilégié à proximité du pape Benoît XVI sur la grande place Saint-Pierre, le jour de la canonisation.

 

Le frère André guide les pas de M. Larouche depuis sa tendre enfance, à l’image d’un ange gardien : «À l’âge de 6 ans, j’ai attrapé la grippe typhoïde et le médecin avait alors prévenu ma mère qu’il n’y avait pas grand espoir que je survive à la maladie, raconte-t-il. Ma mère m’a frotté la tête avec une image du frère André. La fièvre a disparu peu à peu et cinq jours plus tard, j’étais complètement guéri.»

 

Pour André Larouche, le frère André est un véritable joueur de tours : «Il m’a joué un tour en me choisissant comme apôtre pour continuer sa mission auprès des malades et des agonisants. Il m’a joué un tour en me libérant en 2007 d’une grande peine qui me rongeait depuis 1966 quand le Bon Dieu est venu chercher ma petite fille. Il ne me lâche jamais», témoigne-t-il.

 

 

André Bessette sera le premier Québécois de souche à devenir saint : «Un qui va être content au paradis, c’est mon ami et journaliste Denis Gauthier qui m’avait prédit au cours d’un reportage sur mon apostolat que le frère André allait un jour pénétrer par la grande porte des Grands sanctifiés», murmure-t-il.

 

André voyagera en Italie en octobre prochain aux côtés de ses garçons Marc et Steeve : «Mon épouse Réjeanne Bouchard ne nous accompagnera pas à cause de sa santé fragile. Réjeanne m’a constamment encouragé dans ma mission et je lui dois beaucoup. Elle sera avec nous dans nos cœurs», conclut l’apôtre du frère André, le regard doux comme un agneau, en glissant en douce une petite médaille de son idole dans la main de l’auteur de ces lignes.

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