26 avril 2024
Le producteur Rudy Laixhay a choisi la gourgane pour son projet agricole, une production qu’il pilote avec sa conjointe Nathalie Tremblay et leurs enfants respectif. Oui, ils produiront la gourgane brune, l’ingrédient essentiel à une délicieuse soupe du même nom, mais aussi la gourgane blanche, pour une consommation animale.
Pour la première année, ce sont 10 hectares de gourganes qui sont exploités, l’équivalent de 35 terrains de football. «La gourgane blanche, riche en protéines, sera transformée en une farine servant à la moulée pour les porcs biologiques de Damien Girard (Les Viandes Biologiques de Charlevoix)», explique M. Laixhay, agronome qui supervise pas moins de 400 productions agricoles au pays. Il est aussi directeur des Moulins de Soulanges.
Une partie des terres utilisées pour la production ont été achetées de Charles-Henri Tremblay, producteur de 1961 à 2008. Elle contient aussi une production de framboises biologiques sur le rang Saint-Laurent, exploitée en auto-cueillette. Partout, on a installé des ruches d’abeille pour obtenir une polonisation maximale.
Le projet pourrait être multiplié par 10 en termes de superficie. La réimplantation du sarazin, un projet de petits pois purs et la semence de céréales telles l’avoine, le blé et l’orge sont dans la mire des agriculteurs. «Dans la culture biologique et particulièrement avec la gourgane, l’important c’est la rotation, c’est pourquoi on a plusieurs projets comme la réintroduction du sarazin», continue M. Laixhay.
Pour le couple, le projet en est un de famille, l’investissement est donc secondaire. «Le but, c’est d’unir une famille, d’apprendre les valeurs, de comprendre les engagements. On ne peut pas parler d’un investissement en argent, c’est avant tout un projet familial», expliquent-ils, entourés de leurs enfants qui participeront, à leur façon, à l’exploitation de la terre.
Enfin, avis aux intéressés, la gourgane biologique se retrouvera à divers adresses à un prix inférieur aux grandes chaines, promet-on.
