Projet d’agrandissement contesté à Baie-Saint-Paul

19 avril 2009
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L’interdiction d’accès aux automobiles sur le quai et l’autorisation d’agrandir le bâtiment d’accueil de Katabatik afin d’y offrir des services sanitaires déplaisent aux citoyens, qui s’y sont opposés lors de la consultation publique tenue à la MRC de Charlevoix et au conseil de ville de Baie-Saint-Paul.

Estimé à 370 000 $, le projet de réaménagement du secteur du boisé du quai, qui inclut les deux éléments cités plus haut, a néanmoins été accepté, sur division puisque les conseillers Pierre-André Thomas et Marc-André Gagnon ont voté contre. On projette de réaménager le stationnement et de construire des trottoirs de bois dans la dernière portion du quai.

Estimant que le projet méritait une réévaluation globale, un regroupement d’opposants (7) ont demandé un moratoire sur le projet. Parmi les considérations justifiant cette demande, les contestataires relèvent « le mécontentement populaire suscité récemment par le projet d’aménagement du quai qui donna lieu au dépôt d’une pétition signée par plus de 1500 personnes», peut-on lire dans un avis aux élus.

«Nous avons pesé les pour et les contre et l’idée de départ demeure la même, soit de donner l’accès au quai aux piétons et aux vélos. Partant de ce principe, permettre que le quai soit aussi accessible aux voitures signifierait qu’on dénature le projet», a expliqué le maire Jean Fortin.

Le maire aime aussi à faire l’analogie avec la Promenade Samuel de Champlain, à Québec où l’accessibilité est réservée aux piétons et aux vélos. «Sommes-nous si différents?», réfléchit-il à voix haute. Ce à quoi Marie-Andrée Gauthier (?) a répliqué que «le quai de Baie-Saint-Paul n’est pas un littoral ». Dans un échange jugé musclé, la dame a aussi affirmé que « ce n’est pas fini », en parlant de la mobilisation citoyenne.

Les signataires contestent également le règlement adopté à la MRC permettant d’agrandir le bâtiment d’accueil de Katabatik. Ils ont fait part de leur indignation en regard de leur opposition qui n’apparait pas au libellé du règlement. Les citoyens ont dénoncé la façon de faire de la MRC, alléguant que tout était joué d’avance.

La directrice générale de la M RC, Karine Horvath, a fait savoir qu’il ne s’agissait que d’un projet de règlement et que les commentaires formulés par les opposants lors de la consultation publique seront inscrits au procès-verbal.

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