Félix est vraiment sur son X

Par Dave Kidd 12:00 PM - 20 mai 2024
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Félix-Antoine Froment , de Baie-Saint-Paul, fait carrière dans le golf depuis 11 ans déjà.

Félix-Antoine Froment a probablement appris à tenir un bâton de golf avant de savoir utiliser une fourchette. Professionnel-adjoint au club de golf Vallée du Richelieu, à Sainte-Julie, il nage dans le bonheur golfique.

Déjà tout jeune tout ce qui s’écrivait sur le golf l’intéressait. Il était capable d’expliquer pourquoi telle tige convenait le mieux à tel type de joueur. Les fers de telle marque sont plus permissifs en raison de tel aspect. Une balle de 90 de compression est recommandée pour un joueur dont l’élan atteint telle vitesse.

Des explications comme celles-ci, Félix-Antoine Froment en donnait avant même d’avoir son permis de conduire. Il a toujours été passionné par le golf. Vous me direz qu’avec un père professionnel cela va de soi. Non. Son frère Alexis fait carrière dans la finance. C’est vrai qu’il a joué jusqu’au niveau universitaire. Aujourd’hui, il surveille davantage Gérald Fillion à Zone économie que Rory Mcllroy sur le PGA Tour !

Revenons à Félix-Antoine. Il n’a pas atterri par hasard au Club de golf de la Vallée du Richelieu. Il s’est fait un nom pendant les huit saisons à représenter la compagnie Taylor Made. Le professionnel en titre Michel Blier qui dirigeait le club du Bic à Rimouski jusqu’en 2021 a pris les commandes du prestigieux club de golf privé et a embauché le jeune homme de Baie-Saint-Paul.

En 2021, il devenait professionnel adjoint.  Le vrai terme est professionnel apprenti. Ils sont trois à la Vallée du Richelieu alors qu’au total on compte huit professionnels dans cette « usine à golf ».  Les installations pour pratiquer et dédiées à l’enseignement sont tout simplement hallucinantes.

Dans deux ans, Félix-Antoine Froment compte passer professionnel classe A. « Je n’ai cependant pas de plan précis pour le futur », admet-il. 

Mon agenda m’a finalement permis de fouler les allées de ce magnifique parcours. Un club comptant 1100 membres et 650 actionnaires. Plus de 62 000 rondes de golf sont jouées annuellement sur les deux parcours. La marque absolue est des 68 500. 

Avant de jouer, j’ai passé une bonne heure dans les aires de pratique. Les, parce qu’il y en a plusieurs. Tant qu’à être là, aussi bien tout tester.

J’ai aussi testé la « cote » de mon partenaire de jeu. Que des bons mots. « Il est très professionnel. Il comprend. Il enseigne bien. Tout le monde l’aime ici ». C’est ça que j’ai recueilli auprès des personnes de différents groupes d’âge présents avant de leur dire que j’étais journaliste.

Des passionnés

« Les membres sont des passionnées. Ils sont aussi très impliqués dans la vie du club. Ils veulent qu’on joue avec eux », me dira Félix-Antoine Froment après notre partie, sa première de la saison le 9 mai dernier. « Ici, on a tous les outils pour faire le meilleur travail possible », continue-t-il.

L’informatique et surtout les nouvelles technologies rendent de précieux services. L’ajustement de bâtons est sophistiqué. Au prix que les bâtons se vendent, aussi bien avoir ce qui nous convient avant de sortir la carte de plastique.

Le “bureau” de Félix-Antoine
Le centre de performance Taylor Made.

Des conseils et des ajustements Félix-Antoine Froment en donne. Il raconte avoir donné une clinique sur les coups roulés à 12 membres alors qu’il ne faisait que 4 degrés. William Boudreault du Murray Bay est allé le voir pour un « fitting » comme on dit en mauvais français. « C’est le meilleur », qu’il me dit. Étienne Papineau , qui évolue sur le Korn Ferry Tour-ça c’est à la porte de la PGA-, a appelé Félix-Antoine pour des conseils parce qu’il avait de la difficulté avec son fer droit ! « C’est un petit velours, mais ça ne fait pas une carrière », dit-il en rigolant.

Son travail le fait voyager. L’hiver dernier, il a visité les installations de Titleist, en Californie, et a rencontré le légendaire Bob Vokey le concepteur des réputés cocheurs. Pour la petite histoire, Vokey est originaire de Verdun et vit aux États-Unis depuis très longtemps.

« Bonne chance »

J’ai compris après 2-3 trous du parcours Rouville pourquoi le préposé au départ m’avait souhaité « bonne chance », en riant.  6770 verges de pur bonheur. Disons que pour un début de saison, le défi était plutôt colossal.

Oui, j’ai frôlé la catastrophe. Non la balle n’a pas roulé sur la pierre. J’avais encore un peu de marge de manœuvre.
Le magnifique bâtiment principal qui abrite aussi une salle de réception.

Tout est parfait sur ce parcours. Les verts, les allées, les fosses pourraient se retrouver sur une carte postale. On comprend que le surintendant a des moyens importants. Des moyens qui vont avec l’ambition, la notoriété et la réputation du club.

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