Analyses supplémentaires nécessaires sur le chemin Saint-Laurent

Par Dave Kidd 5:00 AM - 10 avril 2024
Temps de lecture :

Le terrains de l’entreprise Les Montagnards de Charlevoix ont été détruits par des glissements de terrain

Il n’y aurait pas de danger imminent qu’un glissement de terrain emporte une partie du chemin Saint-Laurent à Baie-Saint-Paul. Ce ne sont pas les glissements de terrain qui seraient responsables de l’affaissement d’une partie la route, mais bien d’autres facteurs comme le gel et le dégel et son usure.

« À 90% nous sommes convaincus que l’affaissement de la route n’a pas de lien avec les glissements de sol. Les anciens forages sont à l’effet qu’il y a un lit de gravier vis-à-vis la rivière. Ce n’est pas la même dynamique qu’ailleurs. De nouveaux forages seront effectués dans les prochains jours pour confirmer le tout », a relaté Gilles Gagnon qui a discuté avec des spécialistes du ministère des Transports et du Développement durable qui ont inspecté plusieurs terrains du secteur ce 9 avril.

L’entrave à la circulation demeurera tant et aussi longtemps que la ville n’aura pas reçu le rapport confirmant qu’il n’y a aucun risque pour les automobilistes.

Un géomorphologue et deux ingénieurs du ministère des Transports et de la Mobilité durable et un conseiller du ministère de la Sécurité publique ont inspecté le chemin St-Laurent.

Les spécialistes ont aussi visité des sites de glissements de terrain survenus dans les dernières semaines. Les Montagnards de Charlevoix ont perdu encore du terrain.  Il reste moins de neuf mètres séparant la clôture d’un enclos et la limite du terrain. Les risques que se produise un grand glissement de terrain seraient plutôt faibles à cet endroit. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas des petits.

Le propriétaire de l’entreprise, Daniel Provencher et son voisin vont écrire à la Ville pour leur signifier « qu’ils veulent des interventions et qu’ils rejettent un futur scénario comprenant un déplacement de la route derrière leurs résidences. Il a d’ailleurs indiqué qu’un des possibles problèmes était la hauteur du fossé qui aide à drainer l’eau qui arrive des champs et de la montagne. « On va faire un topo avec les résidents pour faire le point », a souligné le directeur général de la Ville de Baie-Saint-Paul.

En ce qui concerne le champ de framboises, le terrain situé tout juste à côté de l’affaissement de la route, la situation est devenue préoccupante. En 20 ans, environ 100 pieds de terrain sont partis dans la rivière du Gouffre. Gilles Gagnon est loin de se mettre la tête dans le sable.

« Là, il faut entamer quelque chose. Dans le passé, on a possiblement attendu un programme d’aide. On n’est plus là. Ça ne bouge pas vite (le temps d’avoir les autorisations et l’argent pour faire les interventions) dans le fond. On en a peut-être pour un certain temps avant d’intervenir, mais il faut que quelque chose soit fait. On est rendu là. Il faut stabiliser le talus afin que le terrain cesse de reculer », soutient-il.

La Ville fait confiance aux spécialistes qui présenteront différents scénarios pour la suite. « Les options sont assez simples : statu quo, on joue dans la rivière et sur le talus ou bien on déplace la route. Chacun a ses coûts et avantages. En ce moment aucune n’est privilégiée ni même discutée », avoue le directeur général qui renchérit en disant « que le déplacement de la route n’est pas une intention ».

Le directeur général de Baie-Saint-Paul sait que ce ne sont pas tous les terrains où des glissements sont survenus qui feront l’objet de travaux. « Des études sont menées sur l’ensemble de la rivière. La Gouffre est un cours d’eau dynamique. On ne pourra pas régler le problème partout même si on essayait d’enrocher le lit de la rivière sur 10 km, ça ne fonctionnerait pas. On devra retenir les lieux les plus problématiques, à risques ou susceptibles de causer le plus de problèmes », termine Gilles Gagnon.

Partager cet article