La musique m’a sauvé la vie…confie la chanteuse Nathalie Simard en conférence

Par Lisianne Tremblay 9:34 PM - 7 mars 2024
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Nathalie Simard est accompagnée de la directrice du Centre des femmes de Charlevoix, Chantale Dufour.

La chanteuse Nathalie Simard a raconté aux femmes comment elle s’en aie sorti grâce à son amour pour la musique et comment elles peuvent reprendre leur pouvoir sur leur vie.

« J’aime ça chanter. La musique et la danse m’ont sauvé la vie. Après avoir dénoncé mon agresseur, je ne voulais plus chanter parce que ça me rappelait de mauvais souvenirs. Maintenant, je chante parce je veux me créer mes propres souvenirs. Ça me fait du bien chanté et ça m’a permis de me libérer », raconte-t-elle.

Dans sa conférence et à travers ses chansons elle a parlé des vraies affaires tel que promis dès le début aux 110 femmes présentes au pavillon Jacques St-Gelais de Baie-Saint-Paul.

 « Personne n’est à l’abri de vivre une agression sexuelle ou un abus physique. Quand j’étais enfant, la culture du silence était bien ancrée. La prévention et la sensibilisation n’existaient pas et la religion occupait une grande place. Cela m’a pris 20 ans avant de parler. J’ai quitté mon nid familial de l’IIe d’Orléans et l’école pour chanter et pour l’enrichir. Mon agresseur Guy Cloutier me disait si tu parles tu vas briser des vies. Il ne pensait pas à ma vie. J’ai porté l’odieux de ses crimes sur mes épaules. J’ai aussi vécu des abus financiers parce que cela faisait son affaire que je ne savais pas trop compter », avoue-t-elle avec aplomb.

Nathalie Simard est devenue conférencière parce qu’elle voulait partager son vécu pour donner de l’espoir et apporter du soleil dans sa vie et celle des autres.

« Avec le temps, j’ai appris que je ne pouvais rien changer. J’ai compris que ma mission était de partager. J’ai osé par amour pour ma fille dénoncer. À ce moment, ça n’allait pas bien dans ma vie et j’étais en dépression. J’ai aussi vécu de l’anxiété en plus de la perte de l’estime de soi. J’ai 54 ans et cela fait 20 ans que j’ai dénoncé. Aujourd’hui je l’aime ma vie. Il faut se donner les moyens de reprendre le pouvoir et ça prend une bonne dose de courage », poursuit-elle.

Le thème Osez reprendre votre pouvoir a d’ailleurs été bien choisi. Cela lui en a pris du temps, mais elle a réussi, ce qui peut inspirer d’autres femmes à dénoncer.

« Il faut oser faire un pas de plus pour se libérer. Pour y arriver, il faut dénoncer l’inacceptable. On a juste une vie à vivre. Si on en avait parlé plus quand j’étais plus petite, je n’aurais jamais vécu cela. Aujourd’hui il y a beaucoup plus de ressources. Les centres des femmes permettent de briser l’isolement », ajoute Mme Simard.

Elle a aussi raconté plusieurs anecdotes. Sa mère est originaire de Charlevoix. Elle se rappelle de beaux souvenirs ici. Ses cousines qui habitent ici étaient aussi présentes à sa conférence.

Nathalie Simard est également marraine de la maison la Grande Ourse en Montérégie. « On aide des femmes de partout au Québec. Je suis fière de participer à ce projet. Je rencontre les femmes à chacune des cohortes. Les femmes repartent de la maison avec des outils ».

Elle a terminé la soirée en chantant avec l’aide de spectatrices. Les femmes ont applaudi après sa dernière chanson. Plusieurs d’entre elles ont fait la file pour acheter son livre ou pour prendre une photo avec elle.

Cette conférence était organisé par le Centre des femmes de Charlevoix et faisait partie d’une semaine d’activités pour célébrer la Journée des droits des femmes.

Nathalie Simard a partagé sa joie de chanter.
Elle a pris des photos avec les femmes à la fin et avec ses cousines de Charlevoix.

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