Caroline Desbiens est déçue de l’inaction du gouvernement pour contrer l’érosion des berges

Par Lisianne Tremblay 2:06 PM - 29 février 2024
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La députée Caroline Desbiens constate les dégâts de l’érosion au camping Le Genévrier en mai 2023 en compagnie du maire Michael Pilote, du chef du Bloc Québécois, Yves-François et de Paul Labbé. Photo courtoisie

La députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix, Caroline Desbiens, est déçue de constater que le gouvernement libéral refuse de prendre des actions immédiates pour contrer les conséquences de l’érosion des berges au Québec.

Dans Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix, de nombreuses municipalités sont aux prises avec des problématiques plus ou moins sévères d’érosion des berges. Dans Charlevoix, plusieurs municipalités sont concernées dont La Malbaie, Baie-Saint-Paul, Clermont, Saint-Urbain ainsi que L’Isle-aux-Coudres.

À la suite du dépôt du rapport du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités à la Chambre des communes, lors de la dernière session parlementaire, le gouvernement Trudeau avait indiqué qu’il « prend note » des recommandations du comité sans pour autant prendre d’engagement.

« C’est très décevant d’obtenir une réponse aussi laconique de la part du cabinet Trudeau après tout le travail qui a été fait pour arriver à un rapport unanime. La réponse du gouvernement libéral va même à l’encontre de l’opinion de ses propres députés ! », s’est exclamée Caroline Desbiens.

Rappelons qu’à la suite de son étude menée au printemps 2023, le Comité permanent des transports avait émis une série de six recommandations au gouvernement. Il recommande le rétablissement d’un programme de protection des berges, l’investissement dans la recherche, l’inventaire des zones touchées, la protection des écosystèmes riverains, l’évaluation de l’efficacité des mesures actuelles ainsi qu’un fond de restauration des milieux riverains.

« Malgré la déception, il faut reconnaître que c’est tout de même la réponse la plus étoffée que nous ayons pu obtenir de la part des autorités fédérales à ce jour. On voit que le gouvernement nous prend au sérieux et qu’il a cessé de nier l’existence du problème, ce qui est déjà un pas en avant », soutient l’élue du Bloc Québécois.

Mais à court terme, ça n’aide pas les villes, qui ont subi des impacts. « Qu’est-ce que le gouvernement va dire aux municipalités comme Baie-Saint-Paul à la suite des inondations survenues l’an dernier? Les petites municipalités dans plusieurs les régions du Québec ont besoin d’un programme adapté à leur réalité, sans quoi, ce sont encore elles qui vont payer la note! », déplore Caroline Desbiens.


Malgré ce revers, le Bloc Québécois poursuivra son travail. « Obtenir une étude concluante du Comité permanent des transports n’était qu’un moyen parmi d’autres que nous avons entrepris pour faire pression sur le gouvernement. Avant Noël,  mon collègue (Xavier Barsalou-Duval, porte-parole du Bloc Québécois en matière de transports et d’infrastructures) a pu rencontrer en privé le ministre Pablo Rodriguez et il a eu l’occasion de souligner que son gouvernement ne pourra pas éviter cette problématique », conclut la députée.

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