Une gouvernance locale pour Le Potager à Maison-Mère

Par Emelie Bernier 3:49 PM - 22 février 2024
Temps de lecture :

Source: Page FB Le Potager

Le projet Le Potager, initié par l’Université Laval en collaboration avec plusieurs partenaires, est prêt à passer à une nouvelle étape. Après 3 ans, il est temps de le doter d’une instance de gouvernance locale.

« Le Potager a été lancé par l’Université Laval. L’objectif était de créer un jardin pour déployer un laboratoire vivant. Ça a toujours été prévu qu’on érige le jardin en infrastructure de recherche et qu’on remette la gestion du jardin à la collectivité quand il serait opérationnel. Ce n’est pas le rôle de l’UL de gérer un potager urbain. Elle va prendre le rôle qui lui revient vraiment », explique Étienne Berthold, professeur agrégé du département de géographie de l’UL, associé à la démarche.

Depuis 3 ans, le Potager a développé ses axes d’activités soit  la sécurité alimentaire, l’intégration intergénérationnelle et interculturelle, le parcours de soin (la place qu’un jardin peut avoir dans la réinsertion sociale ou la réadaptation physique, par exemple) et la question de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Ces axes alimentent les recherches autour du Labo vivant, recherches qui se poursuivront.

Le Potager est bien plus que la parcelle cultivée derrière l’ensemble conventuel des Petites Franciscaines de Marie. C’est un laboratoire vivant autour de questions comme la place du jardinage dans certains parcours de soin e.

« Cet hiver, on est en marche vers la création d’un organisme consensuel, dont la forme reste à définir, et qui va aller chercher les principales parties constituantes  soit Maison mère, la MRC de Charlevoix, les Petites Franciscaines de Marie et la Ville de Baie-Saint-Paul. Cet agenda  va s’étendre jusqu’au printemps, jusqu’à la fondation de l’organisme. L ’UL demeure un partenaire et doit épanouir la mission, le transformer en véritable laboratoire vivant, comme c’était souhaité dès le départ », poursuit M. Berthold.

Pour le moment, l’UL continuera de payer la location du terrain. « On va honorer les coûts du bail, mais le Potager, qui emploiera des salariés,  sera en mesure d’aller chercher ses propres sources de revenus autonomes. Toutes les retombées économiques vont arriver et repartir de l’organisme», estime M. Berthold.

L’UL compte de nombreux laboratoires vivants, mais celui de Baie-Saint-Paul est unique. « On a une dizaine de labos vivants en santé durable, en environnement, sur des thématiques diversifiées, mais à ma connaissance, Le Potager est la seule infrastructure de recherche en agriculture qui est à l’extérieur du campus », précise-t-il.

Un appel à tous a été lancé afin de former l’instance de gouvernance locale. Les personnes intéressées à s’impliquer peuvent lever la main via la page Facebook du Potager.

Partager cet article