Le 21e Rendez-vous en gestion des ressources humaines de Charlevoix veut préparer les entreprises et organisations à s’adapter aux défis à venir, notamment en intégrant pour la première fois une conférence sur l’utilisation de l’intelligence artificielle au travail.
Près de 185 personnes de Charlevoix, mais aussi d’autres régions du Québec, sont réunies aujourd’hui au Manoir Richelieu, à La Malbaie, afin de se former sur les enjeux importants du domaine des ressources humaines.
Avec des thèmes abordés comme l’intelligence artificielle (IA) ou les risques psychosociaux au travail, cette édition est « un rendez-vous pour brasser la cage », estime Jean-Louis Mandeville, du comité organisateur.
« On sait que les prochaines années seront difficiles. On veut aider les organisations à mettre sur pied un développement durable pour que l’employé reste au cœur de l’entreprise, et que celles-ci demeurent attractives », explique-t-il.
Le thème de cette année, Objectif 2035 pour le développement durable des RH, fait référence à un point tournant entre la pénurie de main-d’œuvre et l’utilisation généralisée de l’IA. Pour Jean-Louis Mandeville, le défi de chaque organisation est de trouver un équilibre entre les deux d’ici dix ans.
La conférence sur l’intelligence artificielle comme solution à la pénurie de main-d’œuvre n’a laissé personne indifférent. Hugues Foltz, vice-président exécutif chez Vooban, a avancé plusieurs chiffres pour que les employeurs prennent conscience de ce qui les attend.
Selon le conférencier, la moitié des métiers vont disparaitre d’ici 2030. Et les premiers concernés sont ceux qui ne nécessitent pas ou peu d’éducation. Aussi, alors que le Québec compte actuellement 175 000 postes vacants, ce nombre augmentera à 1,4 M en 2030.
Celui qui œuvre dans le développement d’applications pour les entreprises avance que l’IA permettrait des économies de trois à sept heures en moyenne par semaine, ne serait-ce qu’en l’utilisant pour des courriels, des résumés ou de la prise de notes en réunions.
Côté ressources humaines, l’IA pourrait être utilisée pour des campagnes de recrutement, des vidéos de formation, des communications internes ou encore une foire aux questions interactive. Même s’il concède que « la machine peut faire des erreurs, l’humain en fait beaucoup plus ».
Le conférencier n’en délaisse pas pour autant l’importance de l’être humain au cœur de l’entreprise. « Arrêtez de protéger vos métiers, protégez vos employés », a-t-il plaidé devant les gestionnaires.
