Procès d’Éric Levasseur : plaidoiries présentées au jury
Le palais de justice de La Malbaie
Ce sont deux versions totalement différentes des événements entourant la mort de Carolyne Labonté survenue le 18 mars 2021 qui ont été présentées dans les plaidoiries de la défense et de la Couronne au procès d’Éric Levasseur.
Me Marie-Hélène Giroux, en défense, a mentionné que les premiers témoins de la poursuite confirment qu’il s’agit « d’un événement soudain et subit ». Elle a ajouté que le comportement de l’accusé après les événements démontre qu’il est en choc post-traumatique.
La criminaliste a aussi relevé que la scène n’a pas été protégée entre les 18 et 25 mars . «Des choses ont été déplacées et des gens ont pu entrer dans la résidence », a -t-elle fait remarquer.
Au sujet de la douille trouvée sur le terrain de la propriété, Me Giroux a affirmé qu’aucun témoin n’était venu dire qui l’a mis là et « qu’il est impossible de l’associer au tir fatal ».
Elle a aussi fait valoir qu’aucun témoin n’avait parlé de violence physique de l’accusé envers la victime. L’avocate signale aussi que la consommation de drogue alléguée de son client était une preuve de mauvaise réputation. « On ne peut pas dire qu’il a tiré parce qu’il consommait. D’ailleurs personne n’a dit qu’il avait consommé la journée des événements »,
Me Giroux a aussi plaidé qu’il y avait encore de l’amour entre les deux comme l’ont démontré des « textos et messages coquins » échangés.
Pour la poursuite, la thèse du suicide est totalement écartée. « En regard de tout ce qui a été présenté, la preuve démontre qu’Éric Levasseur a tiré Carolyne Labonté. Pour l’avocat, l’accusé peut très bien « avoir eu même réaction que celle décrite par des témoins » après les événements.
Il a aussi mentionné que l’accusé qui allègue le suicide de sa conjointe « n’a jamais parlé du second coup de feu tiré. Comment il fait pour passer à côté ? Il ne l’a pas entendu », a lancé l’avocat après avoir dit que la victime et l’accusé étaient seuls dans la maison au moment des événements. « Il n’y a aucune autre conclusion qu’il avait le gun dans les mains », ajoute-t-il.
L’avocat du ministère public a aussi rappelé que trois pathologistes et un expert en balistique ont confirmé que la plaie d’entrée était « un site inhabituel pour un suicide et compatible avec un meurtre », a-t-il précisé.
Pour Me Lebel, Carolyne Labonté, « une mère de famille qui aimait ses enfants par-dessus tout ne s’est pas enlevé la vie dans la salle de bain de sa maison en revenant des commissions. Elle faisait du temps supplémentaire pour arriver et envoyait de l’argent à l’accusé », a-t-il plaidé.
Il est aussi revenu sur l’état de l’accusé était « en chute libre » aux moments des événements.
Le jury n’a pas encore entrepris ses délibérations. Le juge Carl Thibaut doit d’abord donner ses directives. C’est ce qu’il fera mardi.
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