Pratiques écoresponsables : écologiques… et économiques?

Signe d’une ère où les entrepreneurs s’impliquent de plus en plus dans la défense de l’environnement, le co-propriétaire de Repère Boréal, Jonathan Galarneau, a été désigné le 19 octobre dernier comme nouveau président du conseil d’administration de la CRBC. Il croit profondément à la pertinence de soutenir financièrement les entreprises pour des pratiques plus « vertes ». 

« À court terme, il n’y a pas d’avantages économiques à être écoresponsable », laisse tomber Jonathan Galarneau. « Mais le coût environnemental va finir par s’ajouter à la facture. On l’a vu avec les inondations, les feux de forêt. Les bénéfices se voient sur le long terme », nuance-t-il.

Depuis sa création en 2016, l’entreprise d’hébergement touristique en nature des Éboulements a investi des dizaines de milliers de dollars pour mettre en place et améliorer ses pratiques écoresponsables. « Ça coûte de l’argent et de l’énergie. Tu le fais par passion, parce que tu y crois », affirme sans détour l’entrepreneur.

Le respect de l’environnement semble couler dans les veines des frères et associés Jonathan et Simon Galarneau. « On faisait du compost maison avant même l’arrivée des bacs bruns. On a toujours eu cette sensibilité. »

Cette valeur s’est traduite jusque dans la construction des chalets du site. « On a toujours voulu limiter notre impact au sol. On a un souci de conservation de la forêt, on ne fait pas de déboisement. On n’excavait pas le sol, on a plutôt utilisé des roches déjà présentes », énumère Jonathan Galarneau.

L’entreprise privilégie aussi l’approvisionnement local. « On vend des produits de producteurs locaux. On travaille avec un bûcheron d’ici. On ensache nos bûches sur place », poursuit-il. Ces efforts ont été reconnus, puisque Repère Boréal a été lauréate en 2022 du volet Faire affaire ensemble du Défi OSEntreprendre.

Le covoiturage entre employés est également favorisé. L’employeur estime avoir baissé de 35 % ses émissions de gaz à effet de serre. Mais il veut aller plus loin. « À terme, on vise d’être carboneutre. On veut aller vers un plan de réduction, on a déjà une énergie 100 % hydroélectrique », mentionne Jonathan Galarneau.

Depuis quelques mois, l’équipe de Repère Boréal quantifie toute son empreinte carbone. L’entreprise n’aurait pas pu sans aide financière. Elle a réussi à obtenir le soutien du Fonds Écoleader et est accompagnée par la Coop Carbone pour structurer sa démarche.

« L’aide qu’il faut, ce n’est pas juste de l’argent, c’est aussi des outils et de la formation pour amener plus de monde à s’améliorer, sinon il n’y aura pas d’impact », croit Jonathan Galarneau.

Lisez la suite du dossier sur les pratiques écoresponsables des entreprises ici.