Un Québec indépendant devrait assumer 400 milliards $ de dette

Par Patrice Bergeron 12:11 PM - 23 octobre 2023 La Presse Canadienne
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Le chef du Parti québécois à l’Assemblée nationale la semaine dernière. Photo La Presse Canadienen /Jacques Boissinot

Un Québec indépendant devrait assumer une dette brute de tout près de 400 milliards $.

C’est ce qui ressort d’un portrait des finances publiques d’un Québec souverain rendu public lundi par le chef péquiste Paul Saint-Pierre Plamondon.

Le document de 84 pages était attendu depuis le printemps et sa publication avait été reportée par le Parti québécois (PQ) après l’élection complémentaire dans Jean-Talon.    

On y fait état qu’un éventuel Québec indépendant devrait assumer sa part de la dette fédérale pour 2022 estimée à plus de 185 milliards $. À cela s’ajoute la dette actuelle du Québec, estimée à 212,2 milliards $, pour un total de plus de 397 milliards $.

Néanmoins, le PQ plaide que le Québec ferait bonne figure, en étant deuxième dans les pays du G7 en matière de ratio dette/PIB, juste après l’Allemagne.

C’est «nettement avantageux», a plaidé le chef péquiste en conférence de presse à l’Université Laval à Québec. 

Selon le parti, il ne fait aucun doute qu’un Québec indépendant pourrait non seulement assumer les dépenses du fédéral et maintenir la totalité des services, mais disposerait même de nouvelles sommes importantes pour les investir comme bon lui semble.    

En vertu des calculs, un Québec indépendant en 2024 rapatrierait 82,3 milliards $ de revenus des Québécois qui sont payés en taxes et impôts au fédéral. 

«Ce serait dépensé forcément différemment» que ce que le fédéral choisit.

«Les Québécois reçoivent peu ou pas de services du fédéral dépendant des ministères», a déploré M. St-Pierre Plamondon.

Au lieu de «poursuivre des missions frivoles», le Québec indépendant «choisirait des missions fondamentales de l’État, donner des services à la population», a-t-il affirmé.

Cet exercice, qui a été effectué maintes fois par le Parti québécois (PQ) durant son histoire, vise essentiellement à tenter de démontrer la viabilité financière d’un État indépendant et à contrecarrer les arguments des adversaires voulant que le Québec soit bénéficiaire de la fédération.

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