Réseau Charlevoix voudrait bien garder le Coradia iLint

Par Dave Kidd 5:00 AM - 20 septembre 2023
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Le Coradia iLint à la gare de Baie-Saint-Paul. Photo archives

Réseau Charlevoix aimerait bien garder le Coradia iLint d’Alstom. C’est plus facile à dire qu’à faire étant donné le nombre de partenaires impliqués dans ce projet pilote.

« On a fait connaître nos intentions. Le constructeur franco-québécois maintient que l’expérience se termine en septembre. Il y a beaucoup de parties impliquées dans l’aventure », admet Nancy Belley laissant sous-entendre que les négociations impliqueraient plusieurs joueurs comme le gouvernement du Québec qui avait allongé 3 des 8 M$ nécessaires au projet pilote.

La venue du premier train à l’hydrogène vert en Amérique du Nord a suscité de l’engouement. Il a aussi permis à Réseau Charlevoix de passer à travers sa saison de façon sécuritaire. « Un train de plus, c’était sécurisant pour nos opérations. On est rendu là », dit aussi la DG de Réseau Charlevoix qui n’a jamais caché que son organisation cherchait à acquérir un convoi additionnel.

Dans le contexte actuel, la recherche de financement pour un train qui fonctionne au diesel s’annonce plus difficile que dans le passé. Cela dit, la réflexion sur l’avenir du Train de Charlevoix avait débuté bien avant la venue du Coradia iLint, avoue la patronne de Réseau Charlevoix.

La saison a été prolongée jusqu’au 5 novembre. Le cap des 90 000 embarquements sera atteint sinon dépassé, avance Nancy Belley. L’an dernier, 85 000 embarquements ont été enregistrés. « La notoriété a permis d’attirer une nouvelle clientèle. Le Train Québec -La Malbaie a aussi fait de bons chiffres. 80% de la clientèle y passaient au moins une nuit », dit-elle aussi.

« Les forfaits sont devenus notre force. Le Train est un moteur pour la région de Québec et Charlevoix. On compte faire réaliser des études plus poussées. Dans tout ce qui a été analysé dans le passé, le chemin de fer n’était pas inclus. Des spécialistes ont fait remarquer qu’il doit aussi être considéré dans les retombées économiques générées », dit la DG de Réseau Charlevoix.

On parle souvent d’argent lorsqu’il est question de Réseau Charlevoix. Les relations avec le milieu municipal ont été en montagnes russes alors que les ententes sur le financement venaient à échéance.

Nancy Belley a toujours géré cet OBNL comme une entreprise privée. Elle le dit publiquement maintenant. « Il faut voir le Train comme une business ». La confirmation ne surprendra peut-être pas des intervenants du milieu, mais le message est clair: le train fera des affaires avec ceux qui veulent en faire avec lui.

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