La palette large de l’artiste Hélène Ferdais

Par Jean-Baptiste Levêque 7:00 AM - 2 septembre 2023
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Hélène Ferdais, accotée à la murale qu’elle a peinte pour les propriétaires de la Cidrerie et Vergers Pedneault.

Installée à L’Isle-aux-Coudres depuis deux ans, l’artiste Hélène Ferdais y laisse tranquillement sa marque. Après des murales à la Cidrerie et Vergers Pedneault et des vitrines peintes au marché Boudreault, elle présente sa première exposition sur l’île les 2 et 3 septembre.

L’événement a lieu à l’Hôtel Cap-aux-Pierres. L’artiste y a installé des œuvres réalisées entre 2017 et aujourd’hui : peintures (dont des fluorescentes), sculpture sur bois, vitrail et même un cahier de coloriage sur L’Isle-aux-Coudres.

Il y a quelques années, cette artiste originaire de la Montérégie est venue réaliser un contrat à l’Isle. Elle devait y peindre un plancher en trompe-l’œil. Elle s’est définitivement attachée à l’endroit.

« Je voulais continuer ma vie dans une place touristique. Je suis ébahie par la beauté qui nous entoure. Être sur une île, c’est majestueux », s’exclame-t-elle, visiblement heureuse de son choix.

Deux paysages de L’Isle-aux-Coudres, peints par Hélène Ferdais.

Dès l’âge de 16 ans, la jeune Hélène affirmait : « je veux faire des murales! ». Elle en a réalisé depuis de nombreuses en carrière. L’attrait pour cette forme de peinture monumentale était donc là avant même qu’elle n’entame ses études en graphisme, puis en production théâtrale.

« J’ai commencé à travailler dans des ateliers : des décors de théâtre, des marionnettes géantes. » En équipe, elle réalise ainsi des décors pour le festival Juste pour rire, Les Grands Ballets Canadiens, le Casino de Montréal, le Zoo de Granby, etc.

« C’est ce qui m’a amené au cinéma », se souvient celle qui est aussi devenue peintre scénique sur des tournages de films, autant québécois (Frontières, Un été comme ça) qu’américains (notamment trois films de la franchise X-Men).

La Sylvidre, vitrail qui s’inspire de l’univers de la série Albator.

Hélène Ferdais a donc bien des façons d’exprimer son art, presque toujours à contrat. « J’ai une palette très large. J’aime être utile. Je n’ai jamais reçu de subventions. Je me suis toujours autofinancée. »

Bien souvent, elle propose elle-même des projets à de possibles clients. « La plupart de mes œuvres sont des commandes que je me fais à moi-même », avoue-t-elle en souriant. « Je travaille chez les gens. Je crée à partir de ce dont ils ont besoin. Je n’ai pas d’atelier à proprement dire, à part chez mes clients. »

La murale réalisée pour les propriétaires de la Cidrerie et Vergers Perdneault, en est un parfait exemple. Un entrepôt de l’entreprise cachait la vue de Cap-aux-Oies aux résidents de la propriété attenante. « J’ai fait exactement la continuité de ce qui est caché, avec la même ligne d’horizon », explique Hélène Ferdais.

L’insulaire caresse un nouveau projet sur sa terre d’accueil. « J’ai proposé à la Municipalité une murale à visiter. » Celle-ci mettrait en valeur l’identité autant historique qu’actuelle de L’Isle-aux-Coudres, qui n’a pas fini d’inspirer cette artiste hors normes.

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