Reflets laurentiens : chroniques d’un passionné de nature

Par Jean-Baptiste Levêque 7:00 AM - 27 août 2023
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Aquarelle de Diane Couët, extrait de la couverture de Reflets laurentiens.

Jean-Pierre Fabien vit à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides. Depuis presque 35 ans, il fait part de ses observations en nature dans une chronique régulière du journal local, Le Sentier. Il nous offre une centaine d’entre elles dans le recueil Reflets laurentiens, publié aux Éditions Charlevoix.

L’auteur du recueil est loin d’être un simple amateur de faune et de flore. Il a enseigné l’écologie au secondaire pendant 25 ans. « Je suis écologue. Ce n’est pas comme un écologiste qui est militant. J’ai étudié les écosystèmes et les éléments vivants », explique-t-il.

L’écologue, donc, est une personne de terrain, et pas seulement dans les Laurentides. « Charlevoix est comme ma terre d’adoption », avoue-t-il. « Dès 1978, j’y étais moniteur au camp écologique de Port-au-Saumon. J’y ai découvert beaucoup sur la nature et ça m’a donné le goût d’enseigner. »

Depuis 1989, Jean-Pierre Fabien a écrit près de 400 chroniques sur la faune et la flore. Une fois par mois, elles sont accompagnées de peintures à l’aquarelle de l’artiste Diane Couët, dont plusieurs illustrent ce nouveau livre.

« Plusieurs personnes me disaient : qu’est-ce que tu attends pour les colliger et sortir un recueil? J’ai donc choisi mes 100 coups de cœur et je les ai placés par saisons. J’ai même ajouté une cinquième saison, Hors-sentiers, sur des sujets en dehors de la région des Laurentides. »

L’auteur spécifie d’ailleurs que la plupart des plantes et animaux décrits dans ses Reflets laurentiens sont aussi présents dans d’autres régions du Québec, comme Charlevoix.

L’écologue et chroniqueur Jean-Pierre Fabien.

Jean-Pierre Fabien décrit ses chroniques comme un mélange de science et d’impressions personnelles. « J’ai consulté plusieurs guides, comme ceux de Michel Leboeuf, pour les écrire (en témoigne la longue bibliographie en fin de livre). Mais mes textes les plus pertinents ont été faits à partir d’observations en nature. Ça apporte un côté personnalisé. »

Après 34 ans d’observations écrites, l’auteur concède que « le plus dur est de trouver un nouveau sujet. Mais finalement il y a toujours du nouveau, même sur des espèces déjà abordées. »

Même si ses chroniques s’adressent avant tout aux lecteurs d’un journal local, la portée d’Internet a permis à Jean-Pierre Fabien d’atteindre un public plus large. « Des gens m’écrivent de partout au Québec, dont des anciens étudiants. L’un d’eux était tombé sur un de mes articles en recherchant une essence d’arbre. »

De nouveaux lecteurs auront certainement du plaisir à en apprendre plus sur la nature qui nous entoure, en parcourant les pages de ce guide empreint de passion partagée.

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