IRM : les anciens préfets de Charlevoix-Est montent au front

Par Dave Kidd 3:44 PM - 7 mars 2023
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Les anciens préfets ont reprise du service

L’action citoyenne de Marie-Andrée Girard bénéficie d’un appui politique que personne n’avait vu venir. Les anciens préfets de la MRC de Charlevoix-Est se rangent derrière le dossier d’un appareil d’imagerie par résonnance magnétique fixe à l’hôpital de La Malbaie.

Jean Lajoie, Mathias Dufour, Robert Gauthier, Gaston Lavoie, Bernard Maltais et Sylvain Tremblay étaient présents à la remise de la pétition. Ulysse Duchesne, aussi un ancien préfet, a également apposé sa signature au document.

Dans son allocution, Jean Lajoie a cherché à savoir ce que signifie proximité de services. « On a perdu de 3 à 4 services à l’Hôpital de La Malbaie vers celui de Baie-Saint-Paul. Elle était où la proximité des services ? Dans cette direction c’est bon, mais pour nous ça veut dire voyager. La proximité de services, oublions ça. Ça n’existe pas à La Malbaie. Mais, si on s’oppose juste un peu à un service à  Baie-Saint-Paul, c’est un drame », a-t-il lancé. 

Selon des chiffres qu’il a obtenus, le fonctionnement  du camion qui sera affecté au déplacement de l’appareil représente des couts allant de 200  000 $ à 250 000 $ par année. « Sur dix ans, vous savez ce que ça représente », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, Gaston Lavoie a soutenu que le CIUSSS contrevenait à ses propres règles en ce qui concerne la distance entre deux appareils d’IRM. « Baie-Saint-Paul n’a pas le droit d’avoir une IRM fixe à cause de la proximité de Québec. Il n’y a que l’hôpital de La Malbaie qui a le droit d’en avoir un fixe. C’est une décision politique pour satisfaire tout le monde. Il faut être plus rationnel que ça avec l’argent des contribuables. En santé, on ne prend pas une belle direction dans Charlevoix et c’est toujours au détriment de La Malbaie. Le CIUSSS décide en ménageant la chèvre et le chou . Et puis la MRC et les médecins ne parlent pas. Qui va parler au nom de la population», a-t-il déclaré.

Mathias Dufour n’avait pas perdu le sens de la formule choc. « Je souffre d’écœuranterie. Un certain monsieur nous accusait que la tour de Pise était inclinée de ce coté ci. Non seulement est-elle redressée, mais elle penche de l’autre bord au niveau de la santé. Est-ce qu’on dort au gaz. A-t-on dormi? Je suis un peu choqué de me sentir  dans le Charlevoix reculé . On a encabané un scan à l’hôpital de Baie-Saint-Paul », a-t-il lancé

Robert Gauthier s’inquiétait de la proximité du service pour les résidents de l’extrême Est de la MRC comme Saint-Siméon, Baie-Sainte-Catherine et Sagard.

Bernard Maltais a parlé de son vécu expliquant que « durant un examen si n bouge un bras on doit recommencer l’examen. Alors si on se promène avec l’appareil partout dans la région, l’ensemble de la population sera desservi par une machine défaillante. Des trois appareils mobiles qu’il y avaient au Québec, il n’en resterait qu’une. On devrait jouer de prudence et opter pour le modèle fixe et l’installer à La Malbaie », dit-il.

Finalement l’ancien préfet Sylvain Tremblay, le seul qui siège encore à la MRC de Charlevoix-Est , a indiqué que le sujet n’avait pas fait l’objet d’une résolution. « Mes collègues avaient l’air de se satisfaire des réponses données par le CIUSSS », a-t-il déclaré.

« J’imagine que le Conseil des maires va prendre acte de ce que vous avez réalisé, Mme Girard, et on verra si la décision d’opter pour une fixe sera prise par les parties concernées », a terminé Sylvain Tremblay.

Le seul ancien préfet toujours vivant qui n’a pas signé la pétition est Jean-Luc Simard qui aujourd’hui est directeur du bureau de la députée Kariane Bourassa.

Ce vendredi, les anciens préfets vont s’entretenir avec Odile Comeau et avec le maire de La Malbaie pour discuter du dossier de l’IRM.

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