Charlevoix au Boulot ! suscite encore de l’intérêt

Par Dave Kidd 3:47 PM - 5 novembre 2022
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20 entreprises comme Simard Suspensions avaient des kiosques

La 24e édition de Charlevoix au Boulot ! n’a pas vraiment souffert du beau temps. 190 personnes se sont déplacées en ce beau samedi pour en savoir plus sur les 300 postes affichés. Un bilan officiel sera fait par les organisateurs et Services Québec, qui finance le tout, mais il semble déjà acquis qu’il y aura une autre édition au printemps 2023.

En arrivant, au Pavillon Joseph-Rouleau du Domaine Forget, une femme se tient à l’extérieur et consulte le cahier du participant. « Je veux éviter le trou noir de l’assurance-emploi et quitter le milieu de l’entretien. J’ai une maison et je vis seule », précise-t-elle.

Daniel Robichaud se fondait dans le décor !

Après les salutations d’usages aux organisateurs, le premier arrêt est le kiosque du Domaine Forget. Le directeur des opérations Daniel Robichaud recherche un adjoint et aussi une préposée à la billetterie. Des postes permanents. « J’ai reçu de bons CV », dit-il. L’établissement en affichait aussi une douzaine pour ses activités estivales.

Jérôme Perron travaille à l’usine de Saint-Hilarion depuis 40 ans et le directeur Éric Audet.

À deux pas de là, Groupe Lebel qui a un urgent besoin d’un mécanicien industriel. « Tout le monde en recherche », confie le directeur de l’usine de Saint-Hilarion, Éric Audet. «ça fragilise les opérations. Nos équipements tournent 18h par jour », dit-il également.

Gabrielle et Lyn Tremblay de Charcuterie Charlevoisienne.

Le propriétaire de Charcuterie Charlevoisienne a fait une bonne affaire en louant un kiosque. « Je pense avoir comblé deux postes en deux heures », souligne Lyn Tremblay. Le manque de travailleurs a freiné son développement. « Nous avons refusé des contrats pour 2 M$. Malgré cela notre chiffre d’affaires a progressé de 25% ».

Pour lui, les gouvernements doivent impérativement trouver une façon de permettre un retour au travail des retraités « sans qu’ils donnent tout à l’impôt. Il faut que ça se règle », dit le transformateur de Saint-Urbain.

Lyson Gauthier et Liliane Tremblay du Casino de Charlevoix.

Le Casino de Charlevoix avait aussi délégué des représentantes comme à chaque édition du salon de l’emploi. « Deux ou trois personnes ont de bonnes chances d’être embauchées », indiquait Liliane Tremblay. La maison de jeux était à la recherche d’agent de sécurité, de commis et de préposés pour le service à la clientèle.

« La configuration des lieux facilite les échanges avec les participants », ajoutait Lyson Gauthier qui n’a pas manqué beaucoup d’éditions de Charlevoix au Boulot !

Christine Lessard et Mélanie Simard de Produits forestiers Résolu.

Produits forestiers Résolu ne rate pas de Charlevoix au Boulot ! . « Le poste le plus difficile à combler est technicien en électricité et instrumentation. C’est rare et c’est notre défi constant », avoue Mélanie Simard, directrice des ressources humaines à l’usine de Clermont

Croisières AML et Groupe Océan étaient installées dans la même allée. Les deux entreprises naviguent d’une pénurie de main-d’œuvre à l’autre. Dans le milieu maritime, la rareté des travailleurs n’a pas débuté avant la pandémie. « Ça vaut la peine de participer. Nous avons vu de bons candidats. On observe aussi beaucoup de nouveaux arrivants dans la région », analyse Sandrine Veilleux, agente de ressources humaines chez AML.

Laurence Lemelin et Odette Nadeau de Groupe Océan.

Groupe Océan en est pas à ses premières démarches pour trouver de la main-d’œuvre. L’entreprise de 1200 travailleurs a effectué des démarches sur quatre des cinq continents pour embaucher. L’opération lui a permis de réunir plus de 3800 CV de travailleurs expérimentés. « On a fait de belles rencontres. Nous avons plusieurs postes à combler sur nos différents sites. Il faut faire connaitre notre industrie aux plus jeunes », mentionne Laurence Lemelin du département des ressources humaines.

Toujours dans le milieu maritime, la Société des traversiers du Québec recrutait des matelots notamment pour ses deux traverses de Charlevoix. La représentante de la STQ disait elle aussi que la présence au salon de l’emploi était un bon investissement.

La directrice et des conseillers de Services Québec des bureaux de Baie-Saint-Paul et La Malbaie.

Lyne Tremblay, directrice des bureaux de Services Québec de Baie-Saint-Paul et La Malbaie, est la dernière interlocutrice officielle de la tournée de Charlevoix au Boulot ! « Nous avons même reçu des CV alors que notre kiosque visait plutôt à présenter nos services », dit-elle.

Les Services de main-d’oeuvre l’Appui avaient délégué plusieurs conseillers.

L’analyse de cette 24e édition du salon de l’emploi n’est pas réalisée, mais il semble assez évident que la 25e aura lieu. « Ça devrait revenir. Les employeurs sont satisfaits des candidats qui se sont présentés. On cherche à créer un momentum pour aider au recrutement. C’est bon comme achalandage si l’on tient compte aussi de la température exceptionnelle », termine-t-elle.

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