Quand l’écologie s’invite à l’école

Par Émélie Bernier 12:26 PM - 12 octobre 2022 Initiative de journalisme local
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Les enfants ont cuisiné de la pâte à pizza en compagnie de Lucie Tremblay. Ils y ont badigeonné la sauce faite à partir des tomates qu’ils ont fait pousser. La pizza prête a été mise à cuire dans le four traditionnel au bois de Mme Tremblay, collaboratrice du projet via Cuisine et Cinéma, derrière le Festival Cuisine, Cinéma et Confidences entre autres.

Un nouveau projet volontaire et axé sur l’écologie fleurit depuis avril à l’École Forget de Baie-Saint-Paul. Marie-Sophie Bertrand, son instigatrice, veut mettre les trois axes de l’écologie au cœur de la vie des élèves -prendre soin de soi, prendre soin de l’autre, prendre soin de la nature-, le tout dans une dynamique ludique.

Faire pousser des tomates, les récolter, les transformer et, bien sûr, les manger, tout ça dans un contexte scolaire et en multipliant les apprentissages transversaux,  c’est possible et c’est le premier projet mené par Marie-Sophie Bertrand avec trois classes de l’École Forget. 

« J’amène une vision dans l’école de développement durable et d’apprentissage par projet. C’est une expérience ludique, qui s’intègre dans le cursus traditionnel », précise la contractuelle.

Marie-Sophie Bertrand et Lucie Tremblay.

Réservé à trois classes durant le projet pilote au printemps, le projet est offert depuis la rentrée aux maternelles 4 ans, ainsi qu’aux élèves de 1ère, 3ère et 5ème années.

«Le projet a commencé  en avril 2022 dans les classes qui participaient déjà au projet Le Potager avec qui nous collaborons.  Cette année, ça été offert sur une base volontaire à 10 classes et les 10 profs ont embarqué. On développe pour que ce soit un continuum.  Dans le futur, l’objectif serait de l’offrir à tous si le souhait est là », renchérit Mme Bertrand.

Sur un cycle de neuf jours, elle visite elle-même chaque classe durant une période. Une seconde animation par cycle est assurée par le professeur. Des sorties sont également au programme, pour chaque thématique abordée.

Dans les prochaines semaines, les enfants se rendront à la Ferme La Résiliente pour une activité de glanage. Ils transformeront les légumes ainsi récoltés avec le soutien du Centre communautaire Pro-Santé et le tout sera redistribué dans les deux banques alimentaires de la région. Développement social intégré soutient la démarche. « L’activité de glanage est subventionnée par le chantier en sécurité alimentaire de DSI. On a énormément de collaboration du milieu: des chefs pour nous aider à transformer, des Bâtisseurs, des Petites Franciscaines de Marie, des agriculteurs… », se réjouit Marie-Sophie Bertrand.

La Réserve de la biosphère de Charlevoix (RBC) est également partenaire du projet. « La RBC nous soutient. Ça rentre dans sa mission de venir au devant des jeunes, de leur parler de biodiversité pour qu’ils deviennent des ambassadeurs de la région », croit Mme Bertrand.

La suite est prometteuse, selon celle qui a lancé l’idée d’abord par conviction personnelle. «En ce moment,  je développe les idées, les collaborations et j’ai un comité de trois profs attachés au projet.  Beaucoup de gens voient des possibilités de partage entre plusieurs écoles. On verra bien où cela nous mènera! », conclut-elle.

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