Le Fumoir Saint-Antoine à la conquête des épiceries du Québec

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 5 avril 2022
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Thomas Harvey, directeur au développement, Olivier Doucet, directeur de la production Serge Garneau, président et David Landry, administrateur. Absent de la photo : Laurent Brochu, partenaire financier

Le poisson fumé «à la Montagnaise» gagne en popularité. Le Fumoir Saint-Antoine de Baie-Saint-Paul part à la conquête des épiceries du Québec pour son 20e anniversaire.

Il y a de cela maintenant 20 ans que Serge Garneau s’est parti un fumoir comme projet de retraite «pour le plaisir». Ce qui a commencé dans un gîte sur la Côte Saint-Antoine à Baie-Saint-Paul est maintenant une entreprise agroalimentaire avec un chiffre d’affaires «dans les sept chiffres».

À l’arrivée du printemps 2022, l’équipe du fumoir Saint-Antoine confirme conclure une entente avec une centaine d’épiceries, dont les épiciers Métro de la Capitale-Nationale. Des négociations sont en cours pour potentiellement fournir 400 marchés d’alimentation dans différentes régions du Québec. Sobey’s (IGA) aussi est confirmé.

La technique ancestrale autochtone utilisée par M. Garneau, Baie-Saint-Paulois d’origine montagnaise, a la cote. Le saumon fumé sur planche de bois est un produit attractif pour les clients. Pour arriver à alimenter autant de marchés, l’espace de travail situé sur le boulevard Mgr-de-Laval doit prendre de l’expansion.

Avant de pouvoir agrandir, il fallait être propriétaire du bâtiment. C’est maintenant chose faite depuis quelques semaines, indique le président.

À leur arrivée, les saumons sont parés de leur peau, salés, désalés, séchés et puis fumés. Ils sont à nouveau séchés avant l’emballage, pour garder la texture désirée. Le Fumoir Saint-Antoine produit jusqu’à 400 filets par arrivage.

«On structure nos affaires pour être capable de supporter une telle production. Le marché est là, mais il faut faire des investissements pour développer. On vient d’acquérir le bâtiment, ça va nous prendre plus d’espace tantôt. Les points de vente dans Charlevoix sont nombreux depuis quelques années déjà. Depuis le début de l’entreprise, nous avons toujours augmenté notre production de 20% par année environ. Le développement en épicerie correspond à cela», indique M. Garneau.

Thomas Harvey, directeur au développement, soutient que la pandémie «ne s’est pas trop fait sentir» dans les ventes. Même si les restaurateurs avaient dû cesser leurs activités, les producteurs n’ont pas beaucoup senti d’effets négatifs sur leur production. «Le mot de l’achat local était fort, ça a paru. Ça a augmenté notre clientèle d’habitués qui viennent encore aujourd’hui une, deux, voire même trois fois par semaine», a indiqué Thomas Harvey.  Durant la crise, l’équipe du fumoir a aussi développé des mets préparés.

En plus d’agrandir l’espace de travail pour produire plus de produits, le fumoir veut agrandir son espace poissonnerie. L’espace boutique a pris de la popularité. Les fumeurs s’attendent à un aussi bon achalandage que l’été dernier. Il n’était d’ailleurs pas rare de voir des files de clients venir s’approvisionner à l’été 2021. Rappelons que le Fumoir Saint-Antoine est la seule poissonnerie sur la route 138 chemin entre Québec et Les Escoumins.

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