La mésange à tête noire, fidèle compagne

Par Michel-Paul Côté 5:40 PM - 27 février 2022
Temps de lecture :

La mésange à tête noire visite nos mangeoires avec une grande loyauté.

S’il y a un oiseau avec lequel tous les amateurs sont familiers, il s’agit bien de la mésange à tête noire. On la retrouve partout, tout particulièrement autour des mangeoires.

La mésange est une résidente permanente. On la retrouve dans toutes les régions du Québec, au Canada et dans le nord des États-Unis. Elle s’accommode de tous les habitats, forêts, parcs, jardins, autant à la ville qu’à la campagne.


Facile à reconnaître, elle mesure environ 13 centimètres et porte toujours sa calotte noire caractéristique. Les yeux sont vifs, presque rieurs. Les joues sont blanches, et elle montre un triangle noir sur la gorge. Le dos est gris, le dessous clair, les côtés un peu rouillés, et la queue gris sombre.


Elle est grandement appréciée de tous à cause de son comportement. La mésange s’accommode bien de la présence humaine, est curieuse, et adopte presque immédiatement une nouvelle mangeoire installée près d’une fenêtre.


L’hiver, on voit rarement une mésange seule. Elle vit en groupe, de 4 à 12 individus, en fonction d’une hiérarchie bien établie, basée sur la dominance de chaque oiseau. Il s’agit d’une cellule familiale, composée d’un couple accompagné des juvéniles. Une bande de mésanges est bruyante, échangeant continuellement leur caractéristique tchic-a-di-di-di… C’est ainsi que les informations sont partagées concernant les prédateurs et la présence de nourriture. Le territoire de chaque bande s’étend sur une douzaine d’hectares. La bande s’y déplace lentement, le long des sentiers, allant de buisson en buisson. La mésange cache souvent de la nourriture dans les cavités des arbres, et démontre une mémoire remarquable pour retrouver ses centaines de cachettes. L’oiseau est territorial, et défend agressivement son domaine.


Lors des nuits glaciales de janvier, la bande se réfugie sous les branches denses des conifères, bien à l’abri des vents et de la neige. Les oiseaux gonflent leur plumage afin de créer une couche isolante d’air et de duvet, et abaissent la température de leur corps de 12 degrés afin de préserver de l’énergie.


Dans son jardin, il est facile d’attirer la mésange. Une simple mangeoire ronde, ou même un plateau, le tout rempli de graines de tournesol, sont garants de succès. Si vous êtes un peu patient, une main tendue avec quelques graines a de bonnes chances d’attirer une mésange. Elles se laissent observer de très près, et attendront même patiemment à côté de vous pendant que vous remplissez la mangeoire.


Au printemps, la bande commence à se disperser. Les juvéniles iront faire leur vie ailleurs, et le couple s’affaire à fonder une nouvelle famille.


Même si les bandes de mésanges sont moins fréquentes avec le retour du beau temps, vous continuerez d’accueillir l’oiseau pendant l’été si vous maintenez une mangeoire et offrez du tournesol. Il s’agit généralement du couple initial et des jeunes de l’année, nés au printemps.


La nourriture principale des mésanges pendant l’été est constituée d’insectes, ce qui rend la présence des mésanges souhaitable autour des domiciles.


La mésange joue un rôle important dans la popularité de l’activité d’observation des oiseaux. Nul ne demeure insensible à la vue des mésanges qui s’activent du matin au soir dans la cour arrière. Le simple fait que ce petit oiseau si sympathique et familier soit toujours présent à votre mangeoire, 12 mois par année, beau temps mauvais temps, contribue assurément à notre appréciation de la faune ailée.


En guise de conclusion, dans Charlevoix, on observe parfois la cousine, la mésange à tête brune. Comme l’indique le nom, sa calotte est brune. Elle quitte plus rarement sa forêt. Légèrement plus petite que la mésange à tête noire, elle habite les régions plus au nord. Elle est parfois observée à l’Est de Port-au-Persil, et un peu partout sur la côte nord. Je la cherche depuis 50 ans, sans succès… Si vous savez où je peux la voir, faites-moi signe. Mon adresse courriel est oiseauxcharlevoix@gmail.com


Nouvelles ornithologiques

La dernière chronique sur le club d’observation d’oiseaux de Charlevoix a généré de nombreux courriels. Beaucoup de nouveaux membres se sont également joints à la SHEC (Société d’Horticulture et d’Écologie de Charlevoix) , ce qui indique que le club répond à un réel besoin. Le programme d’activité sera affiché sous peu sur le site web de la société. Vous êtes invité à consulter régulièrement le site de la Société au shecharlevoix.com.


Oiseaux, jardins, écologie… La société planifie de nombreuses sorties guidées, cours, conférences. Tout cela est promesse d’un retour à une certaine normalité.

Partager cet article