Aurel Harvey l’emporte sur les municipalités de Charlevoix-Est

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 23 Décembre 2021
Temps de lecture :

Ce ne sont visiblement pas les municipalités de Charlevoix-Est qui ramasseront leurs propres matières résiduelles d’ici 2027. Un contrat de 11,7 millions $ a été accordé à l’entreprise Aurel Harvey pour assurer la collecte des trois bacs.

Pour un montant incluant taxes de 11 723 972,70 $, la collecte des déchets est assurée pour les cinq prochaines années par l’entreprise charlevoisienne qui maintient son mandat pour 2023. Dès janvier 2023, le contracteur assura aussi la collecte du 3e bac, celui qui accueillera le compost.

Pour le recyclage, le contrat comprend seulement la collecte des bacs bleus pour deux ans, et non cinq. Un changement de politique de tri est en cours au provincial, ce qui restreint les municipalités à attendre avant de donner un contrat sur un plus long terme.

Le directeur de la gestion des matières résiduelles Michel Boulianne précise que le contrat est un «tout-inclus», du bacs collectés au tri. Pour les coûts, ils sont plus élevés en proportion avec les contrats précédents.

«On remarque que c’est plus élevé, bien sûr, puisque l’on compte une troisième voie de collecte. Par contre, on constate que ça concorde avec nos estimations. Le deuxième plus bas soumissionnaire a présenté une offre seulement de 200 000$ plus cher. Ça confirme qu’on paiera un juste prix. Il ne faut pas oublier que c’est un nouveau service, qui amènera des économies. On ne verra pas ces matières dans nos sites d’enfouissement et elles seront valorisées. On a très hâte de pouvoir le mettre en place», déclare-t-il.

De son côté, la préfet de la MRC de Charlevoix-Est Odile Comeau confirme que le conseil des maires ont opté pour une valeur sûre et sécuritaire dans un contexte où les prix flambent de partout. L’élue ne confirme pas si cela aurait été moins coûteux si la MRC avait pris en charge la collecte des trois bacs en 2023. Elle soutient par contre que cette option «diminue les risque» relié à l’achat d’équipement et de recrutement de main-d’œuvre.

«On a fait une étude avant d’aller en soumission, la comparaison des prix nous a permis d’accorder le contrat. Au prix de la soumission, ce n’était pas approprié de municipaliser. Compte tenu des risques de municipaliser, le conseil des maires a préféré s’en tenir à une entreprtise», complète Mme Comeau.

Le montant de l’option de municipaliser le service est «une information stratégique» et ne sera donc pas dévoilée au public.

Rappelons que la MRC de Charlevoix-Est a mené une étude sur la municipalisation du service de collecte suite à une explosion des coûts en 2019.

Partager cet article