La Papeterie Saint-Gilles parle d’avenir
Julie C. Paradis, directrice générale, Claude Belley, président du conseil d’administration, et Carl-Éric Guertin directeur général de la Société du réseau Économusées.
Premier économusée de l’histoire des économusées, la vénérable Papeterie Saint-Gilles commence à faire son âge. Sise dans la petite école de Saint-Joseph-de-la-Rive, l’institution culturelle veut offrir une cure de jouvence à son écrin, sans le dénaturer. La vocation pédagogique des lieux reprendra également du tonus grâce au développement d’un service éducatif digne de ce nom.
Pour mener à bien ces projets, d’importants investissements seront nécessaires, et ce, plus tôt que tard explique la directrice générale de l’institution, Julie C. Paradis, et le président de son conseil d’administration Claude Belley.
« On est à un projet de 1,5 million $ à peu près qui comprend le renouveau complet du parcours économuséal. L’expérience du visiteur sera entièrement revue: l’approche de visite, les stratégies numériques, tout le mobilier… », indique Mme Paradis.
Le réseau des Économusées offrira son support dans le déploiement de ce renouveau qui comprendra quelques phases. « Pour la phase deux du parcours économuséal, notre souhait serait que ça se décline aussi à l’extérieur. Nous aimerions construire une grande galerie d’où voir les papetiers travailler, un endroit où les gens auront un appel plus intéressant pour se déposer », ajoute-t-elle.
Une mise à jour des équipements de production est prévue pour alléger et sécuriser la tâche des papetiers et augmenter la productivité, tout en maintenant l’aspect artisanal du travail.
145 000$ seront investis pour le renouveau de son parcours économuséal et le développement de son service éducatif, qui se déclinera en deux volets. Un premier volet sera destiné au grand public et s’articulera autour d’une programmation d’ateliers et de classe de maître. 8 de celles-ci étaient d’ailleurs au programme cet automne. Humberto Pinochet offrira ce samedi la prochaine.
Le second volet s’adressera aux écoles primaires et secondaires de la région et sera offert au printemps, en partenariat avec le Centre de services scolaire de Charlevoix (CSSC).
Le bâtiment en lui-même fera l’objet d’importants travaux. « La petite école est importante, on ne la dénaturera pas, mais on va en prendre soin », indique Julie C. Paradis.
Le montage financier n’est pas complété, mais le processus va bon train.
Les caisses Desjardins de Charlevoix contribueront à la réalisation du projet de développement et de bonification de la Papeterie Saint-Gilles pour un montant total de 50 000 $. La MRC de Charlevoix et Tourisme Charlevoix mettront notamment l’épaule à la roue.
« L’objectif avoué est de désaisonnaliser la papeterie. Nous sommes sur une belle lancée depuis quelques années. Les gens ont repris confiance en l’institution, nous avons un c.a. et un bureau des gouverneurs engagés et un produit exceptionnel », confie Claude Belley. « On est sur une belle erre d’aller », conclut Julie C. Paradis.
