26 avril 2024
DOSSIER SÉCHERESSE : Le mois d’août 2021 est l’un des plus secs qu’a connu la région depuis que les statistiques sont comptabilisées. Champs bousillés, puits municipaux à des niveaux inquiétants, restrictions sur les plans d’eau: Charlevoix vit un aperçu de ce que l’avenir réserve à la planète. Aucun doute possible: les changements climatiques sont là.
L’impact des faibles précipitations n’était pas visible que dans les cours d’eau de la région en août.
Les chiffres d’Environnement Canada aussi sont parlants. La station d’enregistrement de données météorologiques d’Environnement Canada dans Charlevoix a détecté, entre le 26 juillet et le 26 août, à peine 20 millimètres de pluie. En temps normal, elle aurait dû en enregistrer jusqu’à 110.
Ce déficit de précipitations s’explique, indique Simon Legault, météorologue chez Environnement Canada.
Une masse d’air chaud et l’absence de passage de nuage d’eau sont en cause.
«Si on considère le temps très chaud qu’on a, ça favorise l’évaporation des eaux. En plus de ne pas en recevoir, on en perd. C’est important depuis un mois. Par contre, au mois de juillet, les quantités d’eaux reçues étaient près des normales saisonnières. C’est lié avec le fait que l’on est dans un mois très chaud. La masse est arrivée un peu plus tôt en août. Conjuguée avec le manque de pluie, ça donne cela. Les dépressions qui devaient nous apporter plus de pluie apparaissent plus au nord, et n’ont donc pas pu déverser ses pluies plus au sud du Québec et sont passées plus haut que Charlevoix», explique le météorologue.
Une averse torrentielle pourrait-elle rattraper le coup? Le spécialiste soutient que le déficit est trop important pour revenir à une normale d’ici la fin de l’été.
«Les averses ne sont pas quelque chose qui aidera les bassins versants à accumuler beaucoup d’eau. C’est très local, très subit, mais ça n’aide pas à relâcher la sécheresse au niveau régional», conclut le spécialiste.
