Qui prendra les rênes de Baie-Saint-Paul?

Par Conrad Harvey, Baie-Saint-Paul 4:00 PM - 28 août 2021
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Je ne suis sûrement pas le seul citoyen qui actuellement se pose la question. On parle beaucoup d’un affrontement générationnel, mais comme on dit, «si jeunesse savait et si vieillesse pouvait», nous aurions le meilleur de ces deux composantes de notre société.


Pour tenter de me faire une tête, j’ai posé par courriel une simple question aux deux candidats à la mairie sur deux sujets d’actualité : la desserte de L’Isle-aux-Coudres et l’engorgement du centre-ville. Ma question était simple: quelle est votre position?


L’un n’a pas daigné me répondre, bien qu’il m’ait affirmé préalablement par courriel et verbalement vouloir me fournir son point de vue. Difficile de lui faire confiance et de lui accorder mon vote…


Avec le second, j’ai pu avoir des échanges, mais mes questions sont restées sans réponse. Sur le premier sujet, le candidat souscrit à l’argumentaire, mais il ne se positionne pas. «J’attends l’étude de la SQI en septembre 2022». Celle-ci porte justement sur l’opportunité de réaliser des travaux de 100 000 000$ dans la région, c’est l’occasion de faire valoir les intérêts de la municipalité. Sur l’engorgement du centre-ville, «c’est du ressort du MTQ, mais j’en ferai un dossier prioritaire si je suis élu», a t-il répondu. Derrière des mots comme «il importe d’avoir des projets gérés avec efficience et efficacité», je cherche toujours ses projets.
On est en droit de connaître le programme électoral d’un candidat, la description de ses idées, objectifs, réformes et projets, la liste des actions et mesures qu’il mettra en place pour les réaliser. Malheu-reusement, la prémisse que l’on enseigne aux politiciens, c’est la langue de bois pour leurrer et manipuler l’électeur. Malgré tout, parfois, on fait une bourde en se moquant d’un citoyen qui s’engage civilement dans un échange.
Je m’explique: sur les deux sujets soulevés, je me suis exprimé et j’ai avancé des hypothèses de solutions. Sur le second, ma suggestion était de considérer la possibilité d’un carrefour giratoire autour de l’église. Cent dix sept personnes ont manifesté leur appui à l’idée, mais dans la conclusion de son courriel, le candidat ironise malicieusement: «il est facile d’avoir ses propres solutions et de tourner en rond…» Difficile également de lui faire confiance et de lui accorder mon vote.


Gros-Jean comme devant dans ma recherche d’un candidat, je laisse Jean Gabin conclure : «on ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses. C’est tout ce que je sais ! Mais ça, je le SAIS.»


Conrad Harvey, Baie-Saint-Paul

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