OPINION: Des inquiétudes avec les campeurs sur le Mont Morios

Par Marie-Christine Chevrette 11:59 AM - 29 juillet 2021
Temps de lecture :

La vue du sommet du Gros Mont ou Mont des Morios. Archives

J’ai grimpé le Mont des Morios il y a quelques jours et je suis quelque peu inquiète du nombre de campeurs au sommet que j’y ai croisé. Sur le chemin de l’ascension, j’ai croisé une douzaine de campeurs qui avaient passé la nuit du vendredi au samedi au sommet, et sur le chemin de la descente, j’ai croisé une trentaine de personnes qui s’apprêtaient à camper dans la nuit de samedi à dimanche.


Au sommet, j’ai vu des tentes piquées à même la végétation alpine fragile et plusieurs emplacements de feu avec des restes de bois carbonisé.

Enfin, plusieurs marcheurs au sommet ne restaient pas dans les sentiers et piétinaient la végétation de toundra délicate avec leurs bottes de randonnée.


Comme il n’y a pas de toilette au sommet, les campeurs font leurs excréments en nature, avec papier hygiénique ou Kleenex en prime.


Y aurait-il lieu, pour protéger la végétation fragile et assurer la préservation des lieux pour les générations à venir, de limiter le nombre de campeurs au sommet à un certain maximum par nuit? Aussi, y aurait-il lieu d’interdire les feux?

Je trouve risqué de perdre le contrôle d’un feu au sommet d’une montagne, où il n’y a pas de point d’eau proche. Et les restes de feux de tout un chacun dispersés un peu partout au sommet dégradent la beauté naturelle des lieux. Si chaque campeur fait son petit feu, ça fait beaucoup de ronds de feu au bout d’un été…


Le moment où le randonneur/campeur vient acheter son billet à l’un des points de vente me semble un bon moment pour lui remettre une feuille de consignes, comme de rapporter tous ses détritus, ses excréments dans un pot ou un sac à cet effet, ne pas piétiner la végétation hors sentier et ne pas brûler de feu de camp sur la montagne.

Aux responsables et administrateurs de cette montagne exceptionnelle à l’écosystème très fragile, je crois qu’est venu le temps de protéger ce lieu de son succès et de l’achalandage exponentiel dont il est victime.

Partager cet article