Budget provincial: des bonnes nouvelles, mais beaucoup de travail à faire selon la préfète de Charlevoix Claudette Simard
Claudette Simard, Gilles Bélanger et Emilie Foster étaient réunis à Saint-Urbain en septembre. Archives.
La préfète Claudette Simard a écouté avec attention la présentation du budget, qu’elle qualifie de « budget COVID ».
«C’est un budget COVID, de sortie de crise, mais il n’a pas dû être facile à faire pour les fonctionnaires. On parle d’une relance en lien avec la COVID , mais on est encore dedans », commentait la préfète au lendemain de la présentation.
Les investissements en santé seront bienvenus. « Il fallait des annonces en santé, c’était nécessaire. Dans la dernière année, on a vu ce que ça a donné, les problèmes dans les RPA, les CHSLD . Je suis heureuse qu’on puisse améliorer les services et les soins aux aînés. C’était une priorité pour l’ensemble de la population à mon avis », poursuit-elle.
La question de la pénurie de main d’œuvre n’a pas fait objet de l’attention méritée, toujours selon la préfète. « On la vit partout, dans tous les domaines. C’est un enjeu important qui doit être adressé de façon concrète et rapide! » Elle se dit soulagée de voir que les PME recevront un support, après une année difficile.
Les deniers investis dans la lutte aux violences faites aux femmes seront-ils suffisants? « Je souhaite que le gouvernement se mette en mode écoute envers les organismes qui oeuvrent auprès de cette clientèle vulnérable. Oui, des hommes aussi subissent des violences, il ne faut pas l’oublier, mais les féminicides, la hausse des cas de violence conjugale depuis quelques mois, c’est très préoccupant .»
Les investissements en tourisme, en transport interrégional et aérien sont de « bonnes nouvelles ». « Il reste à voir comment tout ça va se traduire », analyse la préfète.
Et Internet haute vitesse?
On ne peut guère échanger avec Claudette Simard sans aborder le sujet de l’Internet haute vitesse, son cheval de bataille depuis des années. «Je ne sais pas si ce sera mon legs, mais je vais mener ce combat jusqu’au bout », dit celle qui a annoncé que ce mandat-ci serait son dernier à titre de mairesse de Saint-Urbain et donc de préfète. « Je ne suis pas enthousiaste, je suis réaliste. On a eu des annonces, le député Gilles Bélanger est venu ici pour les faire et il est devenu en décembre adjoint parlementaire du premier ministre pour le volet Internet haute vitesse. Il faut que ça bouge! »
