Budget provincial : les organismes communautaires se sentent comme les grands oubliés

Le travail des organismes communautaires est essentiel pour les familles dans le besoin. Courtoisie
Le budget 2021-2022 du gouvernement ajoute 10 millions $ pour les 3 000 groupes subventionnés par le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) du ministère de la Santé et des Services sociaux, ce qui est jugé insuffisant par la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles.
Encore une fois les organismes communautaires se sentent les grands oubliés puisqu’ils doivent faire beaucoup pour leur clientèle avec peu de ressources financières. « Pour nous, c’est encore une déception puisque le montant ajouté n’est même pas égal à l’indexation, souligne Annie Bouchard, directrice du centre communautaire Pro-Santé de Baie-Saint-Paul. Notre travail n’est pas reconnu par le gouvernement du Québec alors qu’il nous demande en même temps d’en faire plus en soutien à domicile et de développer d’autres services. »
Mme Bouchard aurait aimé avoir accès à plus de financement surtout pour les banques alimentaires où les besoins sont plus importants en raison des conséquences de la pandémie. « On en a encore l’impression que les babines ne suivent pas les bottines, poursuit-elle. Le gouvernement sait qu’on fait tout avec très peu. Oui c’est correct d’investir en santé et en éducation, mais si l’enfant part de chez lui le ventre vide, il ne pourra pas se concentrer à l’école. »
C’est aussi difficile pour les organismes communautaires de demeurer attractifs dans ce contexte, auquel s’ajoute la pénurie de main-d’oeuvre. « Avec une hausse de 1, 5 %, on maintient une pauvreté chez nos employés, qui sont des gens de cœur, souligne Annie Bouchard. J’ai la chance d’avoir une belle équipe, mais c’est difficile de les maintenir en emploi alors que le réseau public offre des salaires plus élevés. »
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