De Clermont à Helsinki, Maxime Perron se démarque

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 25 mars 2021
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Un jeune homme de Clermont réalise un rêve de chercheur. Le fruit des efforts du doctorant en neurosciences est reconnu alors qu’une revue scientifique publie le résultat de deux ans de réflexion. Rencontre avec Maxime Perron qui fait rayonner Charlevoix de Toronto à Helsinki.

Le Clermontois de 26 ans s’est expatrié pour l’amour de la science. Un amour qu’il a bâti en s’abreuvant des mots de ses enseignants sur les bancs d’école de l’École secondaire du Plateau. Il se souvient du déclic qu’il a eu alors qu’en troisième secondaire, un premier cours de biologie pique sa curiosité.

Maxime Perron, 26 ans, de Clermont, s’est rendu jusqu’en Finlande pour partager les conclusions de ses recherches avec le Laboratoire des neurosciences de la parole et de l’audition de l’Université Laval. Sur la photo, on peut voir qu’il est fébrile de se retrouver en convention à Helsinki.

Au Centre d’études collégiales en Charlevoix (CECC), sa passion pour l’humain et son cerveau se forgent de solides bases. C’est là qu’il décide de faire le grand saut vers le monde universitaire en sciences biomédicales. Un stage de recherche l’amène à se précipiter vers l’étude du vieillissement et de la condition des aînés au fil de leur passage à travers les âges.

Fierté à Pointe-au-Pic

Son ex-enseignante au Centre d’études collégiales en Charlevoix, Geneviève Laurin, et ses collègues du département des sciences de la nature sont remplis de fierté. Maxime Perron est un autre bel ambassadeur de la région, estiment-ils.
«La réussite de Maxime, et celle de tous nos anciens étudiants, est une grande source de fierté et de gratification pour les enseignants du programme des Sciences de la nature du CECC. Pendant toute leur formation, nous nous investissons à fond pour bien les préparer à leur future carrière», a témoigné Mme Laurin.

« Nous aimons garder le contact avec nos anciens comme Maxime et suivons avec intérêt leur carrière dans leur domaine scientifique respectif (médecine, optométrie, sciences appliquées, etc.). Ils reviennent nous voir de temps en temps et le plus grand compliment qu’ils nous font est qu’ils se sont trouvés bien outillés, une fois arrivés à l’université. Nos étudiants sont nos meilleurs ambassadeurs et rien ne nous fait plus plaisir que de les voir s’épanouir dans la carrière de leur choix. Leur réussite témoigne de leur talent et travail acharné et nous sommes heureux d’avoir pu contribuer à leur parcours académique », conclut-elle

Toujours à Québec, il complète une maîtrise avec le Laboratoire des neurosciences du langage et de l’audition de l’Université Laval. Ses recherches l’amèneront entre autres à une convention scientifique en Finlande, où il pourra autant apprendre de ses collègues à l’international qu’eux pourront en apprendre de lui.

Il étudie alors l’effet du vieillissement sur la capacité à écouter un interlocuteur. Plus les gens vieillissent, plus ils ont de la difficulté à comprendre la parole dans le bruit ambiant. C’est l’une des difficultés les plus fréquentes chez les personnes âgées. Et s’ils ont chanté durant leur vie, est-ce que ça change la donne? C’est ce que s’est demandé Maxime.

Malheureusement pour les amateurs de musique, que vous chantiez ou non au cours de votre vie n’améliorera pas cette capacité. Le chant a toutefois des bénéfices sur la mémoire et l’attention.

Le journal Human Brain Mapping a recueilli les constats du Charlevoisien pour les partager au grand jour. Il s’agit d’une grande victoire pour celui qui aspire à devenir professeur-chercheur.

«C’est mon premier article en tant qu’auteur principal. C’est quand même quelque chose d’important en termes de carrière scientifique. J’ai su au secondaire que je voulais continuer dans ce domaine-là. Après, j’ai continué en sciences de la nature au Centre d’études collégiales en Charlevoix (CECC). J’ai vraiment aimé mon expérience puisque les professeurs étaient vraiment motivants. »

Maxime Perron

Il continue son parcours à l’Université de Toronto. Maxime consacre encore ses études à en apprendre davantage sur la condition des aînés, un sujet de plus en plus important à investiguer compte tenu de la tendance démographique.

«Il y a peu de recherches qui se font sur le vieillissement. Comme la population est sur une tendance vieillissante, ça devient de plus en plus important de comprendre les changements qui surviennent quand une personne vieillit, mais aussi de trouver une façon que nos personnes vieillissantes puissent avancer dans l’âge en santé. Ça entraîne de l’isolement social, une diminution des interactions. Ça peut amener à la dépression. C’est un enjeu qui semble moins important en surface, mais qui peut avoir des impacts négatifs sur les habiletés de communications des personnes âgées».

Maxime Perron

Après quatre années de recherche, Maxime a pour but de continuer au postdoctorat. Il veut poursuivre son parcours jusqu’au statut de professeur-chercheur en milieu universitaire.

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