Trouver un équilibre pour que les jeunes puissent bouger

Par Lisianne Tremblay 12:00 PM - 1 mars 2021
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La Virée nordique est un exemple d’organisation qui a su s’adapter pour que les jeunes bougent coûte que coûte.

Les enfants et les adolescents âgés entre 12 et 17 ans subissent depuis un an les contrecoups de la pandémie et ont dû faire une croix sur leurs activités sportives. Dre Audréanne Pelletier, pédiatre au Centre Mère-Enfant, croit qu’il faut trouver un équilibre pour que les jeunes puissent bouger davantage.

« Il y a plus de jeunes en détresse, qui ont des problèmes de santé mentale, de concentration, des difficultés de comportements, des troubles alimentaires et des idées suicidaires et ce de plus en plus jeunes, constate la Dre Pelletier, qui a un intérêt pour la médecine sportive pédiatrique. On parle des enfants âgés de moins de 10 ans, ce que nous ne voyons pas avant. Le fait que la pandémie a duré aussi longtemps a des conséquences plus importantes. Au début on croyait que ça durerait seulement quelques mois. »

Elle souhaite que les activités sportives puissent à nouveau être pratiquées, mais il faut y aller graduellement. « Ce n’est pas facile pour la santé publique de trouver un équilibre afin que les enfants puissent bouger dans des activités bien encadrées. Il y a plusieurs facteurs à considérer. Je trouve qu’on leur demande beaucoup aux jeunes. Il faut envisager une réouverture progressive. »

Dre Pelletier croit qu’il faut faire confiance aux associations sportives, qui ont déjà soumis des plans sur ce qu’ils sont prêts à faire. « On ne peut pas passer de zéro à 50 joueurs sur un terrain de football, souligne-t-elle, mais il y a des entraînements qui peuvent être adaptés. Les sports individuels pourraient être repris avec adaptation par exemple. »

Pour plusieurs jeunes la perte des activités sportives et parascolaires se traduit par une perte de repères. Ces activités sont importantes pour leur santé physique et mentale, soutient la Dre Pelletier. C’est aussi un moyen pour eux de développer leurs relations sociales avec leurs coéquipiers et leur entraîneur.

La Dre Audréanne Pelletier, pédiatre au Centre Mère-Enfant. Courtoisie

Attention lors de la reprise!

En ce qui concerne l’obésité, la pédiatre du CHU de Québec, Audréanne Pelletier, souhaite attendre de voir les statistiques avant de se prononcer puisque c’est un impact à plus long terme de la pandémie et de la sédentarité. « J’ai plus d’inquiétudes sur les risques de blessures, précise-t-elle. Les jeunes sportifs devront faire attention lors de la reprise graduelle de leur sport même ceux qui font partie de l’élite. Le risque de blessures est plus important lorsque les sportifs se remettent à s’entraîner après un long temps d’arrêt ».

Temps d’écran plus important

Le temps que les jeunes passent devant leur écran pour les jeux vidéos aura lui aussi augmenté. Privé de leur sport, plusieurs ados ont davantage de temps à consacrer à ce passe-temps. « Le temps d’écran était déjà un sujet d’actualité avant la pandémie donc on s’attend à ce que les statistiques aient augmenté surtout que l’on demande aux jeunes d’être devant leur ordinateur pour l’école, précise Dre Audréanne Pelletier, pédiatre au CHU de Québec.  Les adolescents peuvent également développer des problèmes de posture et des douleurs chroniques. »

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